Valérie Papin, représentante CGT, et Moïse Rouger, secrétaire du CHSCT. © – photo Anne Lacaud
Un malheureux concours de circonstances a doublement poussé les salariés de la cimenterie Lafarge à La Couronne à tenir un piquet de grève mardi. Tout d’abord, la trentaine de grévistes sur les 117 salariés que compte l’antenne charentaise tenait à faire pression alors qu’une réunion au siège social de Clamart (92) était organisée dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi.
Par ailleurs, ils manifestaient aussi leur soutien à un collègue du Havre dont la femme, mère de deux enfants, a attenté à ses jours dimanche. « Elle n’en peut plus de cette situation, c’est véritablement une conséquence de ce qui se passe chez Lafarge-Holcim », promettait un salarié de La Couronne, hier. Selon lui, la femme serait toujours entre la vie et la mort. Une tragédie qui relance le débat des risques psycho-sociaux dans l’entreprise. « Il y a l’accompagnement financier mais aussi humain à prendre en compte », déplore Moïse Rouger, secrétaire du CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) à Lafarge La Couronne. « L’exemple du Havre montre que la direction n’en tient pas compte. » [suite…]