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Mar 10

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Le polar vote Mélenchon

77 auteurs de polars appellent à soutenir Mélenchon.
Cette contribution inattendue parmi les nombreuses initiatives en faveur du candidat du Front de gauche peut paraître anecdotique pour qui ignorerait les relations étroites entre les romans noirs et la dénonciation de la misère ordinaire. Car le polar est un genre littéraire social et souvent politique, si l’on ne le réduit pas aux histoires de détectives, qui peuvent parfois n’avoir pour décor que la haute société victorienne.
Encore que parfois cette haute société se trouve envahie par le représentant du prolétariat, imper usé et cigare bon marché venant salir ses salons, Columbo trainant sa voix de populo pour leur rappeler qu’ils ne sont pas au dessus de la loi ordinaire.
Cependant, le roman noir, le polar, accompagne plus spécifiquement les luttes sociales, ses récits décrivant en arrière-plan les bas-fonds de la société. Comme le notent les signataires de l’appel des auteurs de polars : « Dans nos livres, à notre façon, nous témoignons de l’état du monde, d’une société malade du fric et du profit, de l’asservissement des petits au credo des chantres du libéralisme. »
Comment pourrait-il en être autrement ? Le terrain du crime et le terrain de la misère sociale révèlent tous deux la misère du monde. Karl Marx a très bien montré, dans ses Matériaux pour l’économie (1861) que le crime révèle les contradictions de la société et donne naissance aussi à la bourgeoisie comme classe de l’ordre. Dans des pages qui annoncent la société sécuritaire qui est la nôtre, il montre quelle place joue le crime dans la division du travail. Que ceux qui n’en sont pas convaincus lisent Gomorra de Saviano décrivant la manière dont la structure mafieuse de la Camorra napolitaine et le capitalisme se nourrissent réciproquement. Ou qu’ils regardent la série The Wire où le marché de la drogue se déploie comme un « business », jouant avec efficacité de l’offre et de la demande.
Le roman noir français a depuis longtemps accompagné la dénonciation de la misère sociale de l’arrière fond politique. Citons en vrac, au-delà des signataires de l’appel, Léo Malet et les anarchistes de la belle époque, Fajardie mettant en scène des policiers d’extrême droite, Daenninckx rappelant les tueries de la guerre d’Algérie et les rafles de la guerre, ou encore Jean-François Vilar qui évoquant tour à tour les traces encore visibles de la révolution de 1789 dans le Paris du XX° siècle ou rappelant les luttes entre trotskystes et staliniens dans les années trente, et combien d’autres. Moins connue dans ce genre, Louise Michel elle-même publia quelques nouvelles noires en observant que « les crimes de l’époque sont ceux des époques de transition. »
On le voit, le polar est au sens le plus noble du terme une littérature populaire. Comme le conclut l’Appel, « le roman noir a toujours été une littérature de dénonciation et de combat ». Une autre manière de faire front, Front de gauche !
Benoit Schneckenburger

« Pour nous, c’est Jean-Luc Mélenchon »

« Renvoyer l’actuel président de la République et la majorité qui le soutient à l’occasion des élections de 2012 est une urgence absolue. Cependant, l’expérience vécue dans le passé dans notre propre pays et d’autres en cours dans divers pays européens, montrent qu’il ne suffit pas de chasser la droite du pouvoir pour que soit menée une politique réellement alternative, visant à une transformation sociale profonde pour davantage d’égalité, de justice et de liberté.

Il faut pour cela partager les richesses sur une base nouvelle, en finir avec la précarité et l’insécurité sociale, reprendre le pouvoir indûment confisqué par la finance et les banques, aller vers une planification écologique et des choix énergétiques contrôlés par les citoyens, redonner du sens au travail et produire autrement en mettant l’accent sur ce qui est durable en redonnant toute sa place à l’Humain avec sa part de rêve, construire une autre Europe dans le cadre d’une mondialisation tournée vers la coopération et la paix, faire vivre une République où le peuple exerce le pouvoir pour de bon.

« Société fondée sur la solidarité et la coopération »

On ne pourra y parvenir qu’en mobilisant l’ensemble des forces vives  de la société, sur les lieux de travail, dans les espaces publics, en se nourrissant de l’expérience que chacun-e s’est forgée des manières de résister à l’injustice. Le programme et la pratique politiques du Front de gauche et de son candidat commun Jean-Luc Mélenchon ont d’ores et déjà créé une dynamique nouvelle. Elle redonne corps à l’espoir d’une société et de rapports humains fondés sur la solidarité et la coopération.

Notre domaine c’est celui du genre policier, du roman noir. Dans nos livres, à notre façon, nous témoignons de l’état du monde, d’une société malade du fric et du profit, de l’asservissement des petits au credo des chantres du libéralisme. C’est bien parce que le roman noir a toujours été une littérature de dénonciation et de combat, que nos maîtres s’appellent Jack London, Dashiell Hammett ou B.Traven,  que nous nous engageons aujourd’hui  résolument en disant haut et fort:

Pour nous c’est le Front de Gauche. Pour nous c’est Jean-Luc Mélenchon

  • Premiers signataires: Roger Martin, Gérard Streiff, Maxime Vivas, Pierre Lemaitre, Antoine Blocier, Jose Noce, Max Obione, Jeanne Desaubry, Michel Embareck, Cedric Fabre, Frédéric Bertin-Denis, Christian Rauth, Francis Mizio, Jacques Mondoloni, Jérôme Zolma, Claude Soloy, Philippe Masselot, Christian Robin, Maclo, Jean pierre Orsi, Jean Paul Ceccaldi, Claudine Aubrun, Jean Pierre Petit, Ricardo Montserrat, Patrick Amand, Francis Pornon, Jerome Leroy, Serguei Dounovetz, Margot D. Marguerite, Yves Bulteau, Roland Sadaune, Jean Paul Jody, Jean Jacques Reboux, Nadine Monfils, Gilles del Pappas, Pierre d’Ovidio, Alain Vince, Hervé Le Corre, Jan Thirion, Pierre Filoche, Jacques Bullot, Hugo Buan, Laurent Martin, René Merle, Fraçois Guilbert, Frédéric Prilleux, Xavier-Marie Bonnot, Sophie Loubière, Michel Maisonneuve, Maxime Gillio, Marcus Malte, Jack Chaboud, Baru, Genevieve Dumaine, Christian Roux, Mario Absentès-Morisi, Pierre Mikaïloff, Sebastien Gendron, Nicole Barromé, Marie Vindry, Harold J.Benjamin, John Marcus, Eric Neirynck, Patrick Raynal…

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