La démission du gouvernement Valls 1 a marqué l’accélération de la crise politique et au delà de la crise de régime. François Hollande et Manuel Valls n’ont évidemment pu accomplir aucun miracle : rien n’a changé à part qu’on a coupé la tête des ministres dissidents et ajouté le très libéral Emmanuel Macron. Au PS comme à EE-LV ou chez les radicaux de gauche, les responsables politiques pressentis ont décliné l’invitation pourtant pressante. On les comprend : pourquoi embarquer dans une telle galère ? Résultat : ce gouvernement est certes épuré à la sauce libérale mais la majorité politique de François Hollande s’est encore rétrécie.
Combien de temps ce gouvernement tiendra-t-il ? Sans doute moins que Valls 1 tant la crise est profonde. Car si le Président de la république a réussi le tour de force de dissoudre sa majorité, il ne parviendra pas à dissoudre le peuple. C’est lui qui aura le dernier mot. Les députés dissidents de sa majorité veulent-ils mourir avec François Hollande ? Ils ont les moyens de le refuser en votant contre la confiance, si Manuel Valls la demande, ou à défaut le budget. Pour sa part, le PG mettra tout en œuvre pour abréger les souffrances des français et en terminer au plus vite avec le gouvernement Valls 2. En attendant de pouvoir changer de république…
Eric Coquerel, SN à la coordination politique duPG