«

»

Nov 15

Imprimer ceci Article

Venu de Gérard Filoche à Cognac

J’éprouve le besoin de revenir sur l’intervention de Gérard Filoche à laquelle nous nous sommes rendu en nombre en ce qui concerne le PG et le FDG, et à l’invitation de Jonathan Munoz.
Le fond et la forme, au regard de ces talents d’orateurs, teintés d’un humour, et d’anecdotes, ont permis une bonne compréhension des enjeux, actuels sur le plan politique et économique. Nous avons passé un agréable moment entre amis, que pas grand chose ne sépare, mais qui n’arrive pas à faire encore cause commune…

C’est pourquoi il me semble nécessaire de repartir de certaines de ces interventions, et de les commenter pour tenter de comprendre :

1°) En effet ce qui interroge ce n’est pas le fait que Gérard soit socialiste, mais qu’il défende son appartenance au parti socialiste tout en fustigeant avec force, et sur la même analyse que le FDG les mesures prisent, par ce gouvernement se réclamant de gauche, et qui vont avoir des conséquences dramatiques comme en Grèce pour le lumpen prolétariat.

A savoir pour ne citer que quelques unes des dites mesures :

  • L’augmentation de la TVA
  • Les économies de 10 M sur les SP
  • Le crédit d’impôts à l’entreprise
  • L’abandon de la perspective de travailler 32h, qui est devenu un tabou
  • Etc. etc.

2°) Par ailleurs, il reconnaît que dernièrement il e eu tricherie (fraude électorale) lors du dépouillement de la consultation des militants en ce qui concerne le traité de stabilité, en affirmant que la majorité des militants y étaient opposés, alors que le résultat à été tout autre.
Des lors la question est posée, peut ont toujours rester dans un parti qui ne respecte pas la parole militante et ou l’oligarchie décide pour elle même ?

3°) Il rappel qu’il fait bien, et qu’il faut bien faire la différence, entre la droite et la gauche, et précise ce qui, les distingues

  • La droite défend les intérêts du capital, des riches, et des puissants
  • La gauche défend les intérêts du peuple de la classe ouvrière

4°) Alors peut on rester militant au PS, quand ce dernier met entre autre en musique le rapport Galois qui défend l’intérêt des nantis (classe politique comprise) ?
Par rapport à cette situation, il répond qu’il est souvent sollicité sur son blog pour venir rejoindre, d’autres forces de gauche, et il prétexte que cela ne se résume pas si simplement à venir rejoindre, et que cette sollicitation peut être retournée à l’endroit de ceux qui la formule.
Seulement il oubli une chose, c’est que ce qu’il à défendu et exposé, fait parti de la plate-forme politique du FDG, et qui n’a été à aucun moment proposé par le PS, lors de l’ensemble des dernières échéances électorales, si ce n’est que dernièrement par la motion Morel.

Sur ce point, G. Filoche refuse d’aborder le contenu de l’union, sous prétexte qu’il faut faire gagner le gouvernement qu’il soutient. Lequel : celui qui mène une politique de Droite ? Ignorer ce débat, c’est condamner l’Union.

De la même façon, à aucun moment Gérad Filoche ne remet en cause le système capitaliste. C’est comme si l’économie mondialisée par les tenants des capitaux, pouvait s’aménager. C’est la vieille démarche sociale-démocrate qui nous a emmenés là où nous sommes : à force de concessions, de compromissions, les tenants de cette pensée sont devenus des Libéraux-Démocrates. Un exemple, un seul : G. Filoche n’hésite pas à affirmer être contre la hausse de la TVA, mais à moduler son jugement en la différenciant de celle envisagée par Sarkozy en déclarant qu’il y a + 0,4% équilibré par – 0,5%. C’est d’abord, en dehors du fait d’accepter la « mesure adoucie », oublier que les secteurs touchés sont loin d’être équivalents et qu’en second lieu, cela reste une mesure profondément injuste qui va encore toucher les plus pauvres. Bref une mesure de droite !

C’est dans ce cadre que la gauche du PS ferraille, mais elle se prive d’un argument décisif : il faut changer le logiciel économique. Cette bataille est nationale, mais aussi et d’une façon indispensable au niveau européen et mondial, puisque l’économie est globalisée. D’où l’importance de la manif de la CES le 14/11 !

Au regard de ce simple constat il est facile de deviner qui peu rejoindre qui sur la base d’un projet politique de gauche.

5°) Il est convaincu que les luttes sociales, le peuple (ce que nous ne cessons de dire) à le pouvoir de faire infléchir les politiques menées par les gouvernements de gauche, comme de droite, et il en appel à ce dernier, pour bousculer l’ordre établi et le gouvernement PS.

Il évoque à ce sujet plus particulièrement la grande grève des retraites de 2010 (à laquelle le PS était bien absent soit dit en passant) et constate qu’il a fallu peu de chose pour obtenir gain de cause.

Sollicitant la rue, c’est quelque part un aveu, en reconnaissant que le gouvernement PS n’est pas la pour mener une politique de gauche, de partage et de justice sociale.
Des lors, ils ne peuvent mener cette politique, que sous la contrainte populaire,c omme ils ont cède à la pression énorme et qui risquait de déstabiliser le gouvernement des fameux rapaces déguisés en pigeons.

Alors la question vient, pourquoi ont ils été élus et par qui ? Et à qui cède t’il alors que plus de 100 000 manifestants demandaient dans le même temps un referendum sur le traité EU ??

6°) Il prétend et sans pouvoir le démontrer, que si le PS et la gauche échoue politiquement, à transformer la société, le prochain gouvernement sera un gouvernement FN droite populaire (ce que je partage) et il appel au rassemblement tout en conservant la capacité de s’opposer, de dénoncer en ce qui le concerne et ce au sein du PS.

Là, demeure l’interrogation, n’est-ce pas une forme d’autisme politique de la part de nos camarades du PS ?

Il faut donc arrêter de se masturber à mon humble avis, pour suivre une autre voix à gauche, claire sans ambiguïté, pour entreprendre un changement radical et contraire aux intérêts du capital pour lutter efficacement contre cette politique d’austérité, et de confiscation de la souveraineté populaire, car il n’est plus possible d’attendre et de s’enfermer dans un attentisme politique et de vague opposition, en espérant, que le gouvernement retrouve toute sa raison…

J’affirme moi aussi sans pouvoir le démontrer que si cette autre gauche ne se rassemble pas aujourd’hui, alors quelle en à toutes les bonnes raisons, et le contenu de l’intervention de Gérard la confirmé, et bien nous allons essuyer en grommelant d’autres plans d’austérités qui effectivement devant l’absence d’alternative politique commune de cette autre gauche hormis celle du FDG nous conduirons à la catastrophe…

J’en appel à laisser les ego, et les calculs politiques de coté pour promouvoir en France tout de suite ,avec toutes les forces sociales de gauche ce nouveau contrat social porteur d’espoir pour le peuple Européen, mais aussi de crainte et d’angoisse pour la finance internationale..brr brr !!!!

Lien Permanent pour cet article : http://16.lepartidegauche.fr/?p=85