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Déc 19

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Intervention de Sylvie Mamet, élue PG à la CDC, sur le débat d’orientation budgétaire

Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange

J’aimerai dire ici que le point de vue adoptés’appuyant sur les analyses de l’OCDE et du FMI, qui n’ont pas vu la crise venir, pour introduire le débat d’orientation budgétaire, me semble partial.

La crise de 2008 a entraîné des prises de positions austéritaires et des injonctions de réductions des déficits, avec des additions salées à régler par l’État et les salariés. Solutions totalement injustes car la crise est financière et résulte des appétits sans limite et totalement égoïstes de certains.
Depuis d’ailleurs, d’aucuns qui ne voyaient que par cette austérité, sont revenus sur leurs positions et admettent qu’étrangler l’État et les travailleurs, n’est aucunement une solution mais plutôt un problème…
Localement, le climat serait plus serein qu’au niveau national, malgré un tassement des exportations de Cognac, fort bien… Je crois quand même, que beaucoup de travailleurs, même à Cognac, souffrent du manque de travail,voire du travail fragmenté,ou du manque de rémunération pour simplement faire face à leurs besoins vitaux essentiels.
Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange

Le débat d’orientation est un temps important, traçant la ligne choisie par la communauté pour les exercices à venir, etquelques points nous paraissent poser question en ces temps de restrictions.

Dans la section d’investissement :
    • les réfections d’églises sont toujours très lourdes et ne devraient peut êtreplus être prioritaires,
    • le financement de la LGV devrait être remis en cause…
      D’autres choix pourraient être les nôtres en matière d’économie d’énergie par exemple, d’aide à la réfection de logement…
De la même façon nous sommes tous d’accord pour dire qu’il faut disposer sur le territoire d’un équipement performant pour la piscine, mais avons-nous assez regardé les engagements qui vont être pris et sommes-nous sûrs qu’ils correspondent aux besoins des citoyens du territoire. ?
Des points positifs ont été avancés :
– le renoncement aux coûteux partenariats public – privé,
– un système de chauffage performant
Droits réservés Cliché Sud Ouest ©

Mais des questions demeurent :

– Avons-nous des études claires sur une éventuelle réhabilitation de l’ancienne piscine ?
– Qu’en est-il du financement de la destruction de l’ancienne piscine, du coût de la réhabilitation du site, ceci est-il pris en compte dans le plan de financement du nouveau projet ?
– L’espace mutualisé et la maison communautaire ne sont-ils pas déplacés dans le contexte actuel ?
Dans le cadre des budgets annexes;
Transport :
Le transport des élèves du 1er degré relèvera de la compétence de la CDC à compter de la rentrée 2013-2014
– Quel coût cela représentera – t-il ?
– Quelles sont les compensations financières prévues par le Conseil Général ?
Ateliers relais :
Des entreprises sont-elles en attente de place dans les ateliers relais?
Pour nous, l’aide aux citoyens face à la hausse généralisée et incessante des coûts, hausse qui sera encore accentuée par l’augmentation de la TVA , est la priorité.
Cette aide est possible, il nous faut pour cela faire d’autres choix : utiliser chaque fois que possible les budgets pour mettre de la gratuité d’usage, ainsi les contributions collectives de tous par les impôts profiteraient à chacun.
Ceci est possible avec peu d’investissement pour les transports, pour l’accès à la Culture entre autres…
La commission économique recommande une étude à 25 000 €

 

pour promouvoir les emplois d’avenir auprès d’entreprises locales !
Encore un cabinet,encore une étude de 25000pour une durée de 3 mois, pour contacter à minima25 entreprises de 20 à 100 salariés de la filière Cognac,étude financée avec l’aide de l’État .
Cette étude aura pour but de promouvoir des dispositifs existantsqui ne rencontrent pas de succès auprès des associations.
Pour justifier cette étude on nous dit que les entreprises ont une problématique de recrutement et de transmission des savoir-faire…
Mais il existe depuis fort longtemps une formation qui s’appelle l’apprentissage et qui permet de former et de transmettre .
Par ailleurs nous le savons, les jeunes et les demandeurs d’emplois ne trouvent pas d’entreprises pour les accueillir…
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Et que proposons-nous ? Nous allons essayer de vendre des emplois d’avenir, précaires, financés aussipar l’État, au secteur marchand ce qui est une première, à des entreprises qui ont besoin de personnel…..

Nous ouvrons donc un peu plus la porte à la précarité, à la fragilisation du salariat, à la concurrence entre les emplois aidés, subventionnés par l’état et ceux relevant d’aucune aide et rétribués au SMIC.
Je me mets à la place d’un employeur qui a la nécessité d’embaucher… quel dilemme !
    • doit-il salarier un chômeur au salaire minimum ?
    • ou un contrat d’avenir pris en charge par l’état ?
Le choix est cornélien, je ne voudrais pas être à sa place
Nous disons Non, trois fois Non, l’avenir est dans la formation véritable pas dans le subterfuge que représentent ces contrats.
Nous voterons donc contre ce rapport.

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