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Jan 16

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S comme Sécurité ou Sûreté

S commeSociété, lieu d’interactions sociales complexes et de conflits

S comme sottise quand les hommes s’entre-tuent par pur cupidité et avidité.

 

S comme Si……. ?

Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange

La diversité des motifs d’inquiétudes est importante depuis plusieurs années. Ces inquiétudes, quelle qu’en soit la nature, concourent à un sentiment d’insécurité qui va grandissant. Ce besoin de sécurité se traduit dans tous les aspects du quotidien. Cette notion est donc «omniprésente », dans les préoccupations des citoyens et prend différents visages qui ne relèvent pas du même ordre :

– sécurité de l’intérieur par rapport au terrorisme

– sécurité des libertés individuelles…

– sécurité nationale

– sécurité sociale (chômage, santé…)

– sécurité aérienne

– sécurité routière

– sécurité alimentaire

– sécurité identitaire, etc.

L’insécurité est donc devenue une menace existentielle !

Or, ce sentiment diffus d’insécurité, amplifié par le système médiatique, trouve bien souvent son origine dans un mal-être social. Mais cette cause sociale n’est jamais avancée car ce sentiment d’insécurité sert l’intérêt des dominants.

Les médias, à grand renfort de « maux » et de reportages ciblés, mettent en exergue sur « commande » des faits de violences physiques sur les personnes et d’agression sur les biens.

Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange

Nous passons, nous, téléspectateurs, aux heures de grande écoute d’un cataclysme, à une guerre, à un vol avec violence ou non et ce, sans discernement, sans les informations nécessaires à la compréhension de ce qui les provoque.

Ces faits relatés avec force commentaires, sans le recul nécessaire et traités en boucle en 30 secondes, accusent ceux qui n’en sont que les instruments et les exécutants et non les « fauteurs », ce qui permet de justifier une réponse sécuritaire et d’en faire l’apologie.

A contrario, à aucun moment, le temps télé ne développe des situations de courage d’empathies et de solidarités qui se déroulent à travers le monde à chaque minute qui passe.

Ces situations ne font pas l’objet d’un vrai traitement télévisuel, alors qu’il suffirait de changer de contenu programmatique, pour montrer que le monde n’est pas que violence et qu’il est aussi fait de bonheur, de plénitude, d’espérance, de paix et de fraternité.

Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange

L’angoisse que ces faits violents développent est donc alimentée par des séquences à répétitions. Par ailleurs, on nous montre que des solutions sont susceptibles d’endiguer cette insécurité et qu’elles passent entre autre par la répression, la vidéo surveillance, les citoyens vigilants, l’armement de la Police Municipale, etc.…

L’objet de ce propos n’est pas de nier ces violences, mais il a pour objectif de rappeler que d’autres violences sociales sourdes, sont faites quotidiennement aux hommes et aux femmes, à la planète et qu’elles sont destructrice de notre environnement ainsi que du lien social et occasionnent mille fois plus de dégâts sociaux et d’insécurité.

Un arrêt sur image serait utile pour se poser les bonnes questions et décrypter la pensée dominante ou médiatico-capitaliste pour pouvoir y apporter les bonnes réponses. Notre volonté est d’expliquer qu’une lecture différente est possible et que des solutions ne relevant pas de la simple réponse sécuritaire sont envisageables.

Dès lors, nous devons nous interroger sur ce qui nous permet, dans la diversité, de faire société, et pour nous, militants de gauche, c’est la nature et le contenu du contrat social qui nous est proposé, à condition qu’il soit clairement énoncé et égalitaire dans sa déclinaison.

Pour nous, en opposition au discours lénifiant, caustique et démagogique, il est impératif de réaffirmer la primauté d’un projet politique où l’humain est au centre de nos préoccupations  .

Ce postulat alimente notre engagement et notre combat politique de tous les instants pour construire et proposer une société plus solidaire donc plus « sociabilisée » qui inévitablement débouche sur une société plus sécuritaire . En effet, nous affirmons que l’ordre social est bouleversé, compromis quand le pacte social est rompu.

Il l’est quand son socle n’est pas l’intérêt général, mais celui de l’intérêt d’une classe dominante, qui s’accapare les richesses avec un appétit sans fin, qui crée de la pauvreté, de la précarité, source d’insécurité.

C’est bien la cause de cette domination et nous devons combattre cette inégalité en priorité et pas seulement ces conséquences, comme c’est malheureusement toujours le cas.

Si notre monde était idéal, si les libertés publiques n’étaient pas bafouées et si les préceptes de notre République étaient mis en œuvre : Liberté – Égalité – Fraternité, alors la préoccupation de sécurité et le sentiment d’insécurité qui en découle seraient en partie inexistants.

Mais face aux inégalités grandissantes, à la justice de classe mise en œuvre, à l’opinion anesthésiée par un discours et des solutions qui confortent le Capital et la finance, cela ne peut que produire de la violence, sous toutes les formes et créer de l’insécurité.

C’est donc le fruit de ce choix de société, qui va conduire à une expression sécuritaire du politique, puis des citoyens, pour combattre l’insécurité qu’elle produit.

 

Licence libre cc-by-nc :Pierre-Alain Dorange

Nous avons, nous, une tout autre réponse qui estde s’attaquer aux réelles causes de cette situation qui fait les choux gras de la presse et satisfait les puissants.

En combattant l’austérité, la précarité, en donnant les moyens aux plus faibles d’entre nous de pouvoir vivre par le partage, au-delà de la solidarité c’est le seul moyen pour nous, à tous les niveaux de lutter contre l’insécurité sociale, liée à la pauvreté.

C’est en mettant en place (avec des moyens et entre autre un véritable « hôtel de police municipal », voir notre programme) une Police Municipale de proximité, d’écoute, qui aura pour mission : la formation et la prévention dans le but de se consacrer, par quartier, au vivre ensemble, que nous lutterons efficacement contrecesentiment qui ronge et paralyse notre société et gangrène nos villes et nos campagnes.

Nous réaffirmerons que la Police Municipale, au travers de son rôle de médiation, continuera à travailler avec la Police d’État (dont une des missions définies par la Loi est d’assurer la sécurité et la paix publiques)

La Police Municipale, doit être avant tout au service des citoyens en étant au plus près de leurs préoccupations, en construisant une relation de confiance réciproque pour encourager la tolérance et la solidarité de voisinage qui débouchent dans le respect de la différence, facteur important de lien social et de sécurité.

C’est ce service de police que nous voulons à Cognac.

Résistons par les actes

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