Pour son troisième rendez-vous avec le suffrage universel, le Front de Gauche voit sa stratégie couronnée de succès.
Au premier tour, il a obtenu 10,5 % des voix sur les 1600 cantons de la France métropolitaine où il se présentait. Cette progression par rapport aux régionales se fait en pourcentage mais aussi en voix puisque le Front de Gauche gagne 250 000 électeurs. C’est la seule force à gauche qui gagne des suffrages.
A l’issue du second tour, il totalise 118 conseillers généraux élus. 17 l’ont été dès le premier tour, 101 au 2ème tour sur 131 candidats encore en lice. Cet excellent prorata élus/candidats se double du meilleur score ramené de la gauche. En effet ramené à ces 131 cantons, le FDG dépasse en effet les 60 % de suffrages exprimés contre 56,75 % pour le PS et 46,57 % pour Europe Ecologie – les Verts.
Ces résultats démontrent non seulement la forte progression du Front de Gauche mais également sa capacité à rassembler une majorité d’électeurs sur ses candidats au deuxième tour.
A 13 mois des élections présidentielles, le Front de Gauche est incontestablement la deuxième force à gauche. C’est l’un des principaux enseignements de ces élections cantonales.
Source : blog d’Éric Coquerel
DÉCLARATION DU FRONT DE GAUCHE
Dans ce deuxième tour, le Front de Gauche participe de façon décisive à l’amplification du résultat de la gauche. Il s’agit d’une défaite des candidats de la droite et plus particulièrement de la majorité présidentielle.
Le Front de Gauche est confirmé ce soir comme la deuxième force à gauche. Il était la seule force de gauche au premier tour à progresser en voix par rapport aux Régionales, il va gagner ce soir des conseillers généraux.
118 conseillères générales et conseillers généraux en France Métropolitaine qui représentaient notre rassemblement dans cette élection sont élu-es ou réélu-es.
Trois départements sont gagnés par la gauche. Le Front de Gauche contribue à ces victoires. Deux conseils généraux étaient présidés par des élus communistes du Front de Gauche. Ils sortent de ce scrutin avec des majorités confortées.
Les leçons de ce scrutin au premier tour ne doivent pas être oubliées.
L’abstention n’est pas le signe d’un désintérêt de nos concitoyens, mais la manifestation d’un écart grandissant entre leurs aspirations et les réponses apportées globalement par les partis politiques. Beaucoup de nos concitoyens expriment ainsi leur rejet du système et des injustices sociales. Il s’agit bien d’une crise démocratique très profonde sur fond de crise sociale. Elle nous conforte à proposer un changement profond de la République sur des bases démocratiques et sociales.
Le score du Front National reflète à sa manière cette crise. Il est plus profondément le résultat de la politique de Nicolas Sarkozy qui a banalisé plusieurs de ses thèmes. Mais qu’on ne s’y trompe pas : le FN est essentiellement fort des faiblesses des partis traditionnels à répondre à cette crise. Il vise en réalité à détourner l’aspiration au changement de nos concitoyens.
Si la droite et sa politique sont sanctionnées, la question d’une alternative crédible à gauche reste donc posée. Elle ne pourra voir le jour qu’en répondant aux aspirations des classes populaires.
C’est pourquoi, fort de ces résultats, le Front de Gauche entend amplifier la démarche politique qu’il a initiée.
Le Front de Gauche va consacrer toute son énergie à mobiliser les salarié-es qui n’en peuvent plus de la politique gouvernementale, à soutenir leurs luttes.
Il va multiplier les initiatives dans les semaines et les mois qui viennent, notamment autour du programme dont qu’il entend porter dans les élections à venir, pour créer la dynamique politique et populaire indispensable à sortir la France de la crise et à réussir le changement.