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Mai 29

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L’abbé Wauquiez

Le ministre Wauquiez et sa déclaration sur les minima sociaux mérite que l’on si arrête :

« Aux  dérives de l’assistanat la principale injustice dans notre pays, c’est que celui qui travaille n’ait pas un véritable écart avec celui qui bénéficie des minima sociaux cette situation est pour moi le cancer de la société française »

Et l’écart avec les salaires, primes et avantages des oligarches et la crise générée par la finance : bizarement l’injustice n’est pas là !

En effet la France, qui peut  s’enorgueillir de son passé, a retrouvé l’espace d’une déclaration, ce qui faisait d’elle la « fille aînée de l’église ».

L’aide aux plus pauvres a toujours été empreinte d’une idéologie qui hiérarchisait les miséres et moralisait le don. Au moyen-age, on faisait grande différence entre handicapé, frappé injustement par le malheur et celui qui, mal né, avait perdu tout moyen de subsistance. Il en va de même aujourd’hui, les aides aux personnes âgées et handicapées ont augmenté comme jamais, et à juste titre, sous la mandature sarkozystes tandis que l’aide aux plus démunis était objet de polémiques incessantes. L’église a toujours que le pauvre se conforme à quelques normes de bienséances pour mériter sa pitance, il devait être aimable et méritant et respecter les règles de la religion. Il en va de même aujourd’hui et l’abbé Wauquiez nous l’a justement rappelé. Il serait bon que, pour mériter son RSA, l’indigent travaillât quelques heures, qu’il montre sa bonne volonté et ne devienne pas un assisté (ce n’est pas d’un travail obligatoire qu’il e besoin mais d’un emploi, et il n’y en à pas).

Assistés : vous savez, ces salauds qui avec 400 € passent leur journée à dormir, bouffer, boire, fumer et se pavaner au volant de leur bagnole, pendant que d’autres se crévent la paillasse à l’usine.

Car bien sûr, tout cela repose sur ces certitudes ancrées dans un inconscient collectif forgé par des années de contrôle social : le pauvre est mauvais, il est responsable de son sort, il va essayer de profiter du système. Alors que chez les nantis et au sein de l’oligarchie on n’imagine pas un député cumuler son salaire, sa retraite de fonctionnaire et quelques jetons de présence dans un conseil d’administration d’une boite publique. Bah, non les riches les puissants ont de la morale, c’est bien connu !

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