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Mar 04

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Nicolas (poème)

Un beau jour, dans un luxueux jardin de banlieue,
Un nain vulgaire décida de devenir Dieu.

Comme il était court sur ses pattes et plutôt laid,
Il décida donc de modifier ses attraits.

Masquant ses petits yeux à l’aide de lunettes,
Il greffa ses chaussures de grandes talonnettes.

Ainsi grimé, il partit en campagne ;
Agité, vindicatif et gesticulant,
Il répondait partout son gros boniment,
Invitant tous les gueux pour qu’enfin il les soigne.

Il s’exprimait dans un français pauvre et vulgaire
Étant comme une écharde au pays de Voltaire.

Promettant la lune aux uns, le ciel aux autres,
Vendeur de cravates se transformant en apôtre.
La main sur la poitrine, parlant fort et haut,
Il promit au pays le pain et le boulot.

Abusé, médusé et bientôt confondu,
Le peuple propulsa le nabot jusqu’aux nues.

Celui-ci aussitôt convoqua tout son clan,
Gros bourgeois fortunés hautains et méprisants
Entouraient obséquieux le minus rayonnant.
Cette cour de ministres aux sourires chaleureux
S’avéra bientôt un ramassis de véreux.

Le système financier, par ces gens conforté,
Installa très vite le pays en coupe réglée.
La télé ainsi que la plupart des journaux
Etaient à leur égard comme autant de vassaux.

Bientôt, ils étouffèrent toute liberté
Et mirent en place la chasse aux immigrés.
La France devint aux yeux de l’univers
Le triste fantôme du siècle des lumières.

Et la finance étalait sa vulgarité
L’Homme étant devenu la monnaie du marché.
L’espoir envolé d’un avenir étoilé…

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