Comme vous venez de le constater nous sommes de dangereux opposants, notre engagement politique dérange et fait l’objet d’un rapport sur table ce qui est une procédure d’urgence. Je crois que le débat et la fonction politique ne sortent pas grandis de ce choix. J’entends un murmure : il faut les faire taire, il faut les faire taire !!!!!!
Nous y sommes presque ,mais je prends encore la parole ce soir et ce ne sera pas la dernière fois, pour préciser que mon intervention fait suite à la fois, à notre assemblée citoyenne, mais elle fait aussi fait écho aux différents articles de presse, qui nous ont appris ,que le maire nous considérait dans l’opposition, et qu’il nous retirait nos délégations
Dans cette même presse, et n’y voyez aucune malice ce sont les faits, il s’oppose à sa présidente qu’il surnomme affectueusement la princesse de Poitou Charente, et fait état de son désaccord total au regard de décisions prises par cette dernière, et la majorité du Conseil Régional
Que de similitudes entre ces deux situations, qui ne font pourtant pas l’objet du même traitement par leur exécutif respectif, cherchez l’erreur !
Nous sommes donc Jean Marie et moi « sanctionnés » car nous avons péchés.
Il apparaît donc que la confrontation d’idées, et le droit d’affirmer sa différence au sein de cette majorité plurielle, ne sont plus des composantes de la démocratie dans le paysage politique du PS ?.
A ce tarif je mets en garde les postulants citoyens de droite qui en seront réduit au rôle de plante verte.
Il nous semble dès lors nécessaire de commenter la décision du Maire
Dans un premier temps, il est bon de rappeler que nous avons à maintes reprises, en ce qui concerne les élus PG, fait connaître nos divergences politiques sur plusieurs dossiers, au sein même du bureau et de la majorité, voire par interpellations écrites, qui sont bien souvent restées sans réponses….
Dans un deuxième temps, tu as refusé explicitement de nous recevoir, et en parallèle tu annonçais, par l’intermédiaire de la presse, que tu ouvrais ta liste à des citoyens de Droite de la société civile.
A cette étape de mon intervention il me semble bon de préciser que lorsque l’on fait alliance avec une autre famille politique que la sienne par calcul, on entretien la confusion et l’incompréhension auprès des citoyens.
Cette confusion est nourrie par le fait que l’on combatte l’autre famille politique en s’évertuant de démontrer la différence des projets, pour prendre le pouvoir, pour soit disant faire autrement, et « changer les choses maintenant ».
Puis l’on s’associe à elle en d’autres circonstances, pour parvenir à ces fins, être élu, au risque de se contredire, en oubliant ce qui est censé différencier la Droite de la Gauche et cela contribue à alimenter le discours,
« ce sont tous les mêmes, à droite comme à gauche, »
et ça favorise le vote Front National.
C’est pourquoi, nous sommes opposes à cette façon de faire de la politique, et si cela perdure, nous courrons tout droit à la catastrophe
De plus, tu as précisé qu’aucun accord n’était possible avec le FDG au 1e tour, comme au 2e tour, en sachant malicieusement et pertinemment qu’il nous était impossible de cautionner ton positionnement sur l’échiquier politique, mais aussi, au regard de nos contributions opposées à certains de tes choix affirmés.
Cet accord , était donc impossible à moins d’avaler notre chapeau.
Ce qui nous à conduit aujourd’hui à être démissionnés, (et nous l’assumons,) c’est notre engagement. En effet nous pensons que la solution politique à l’austérité, à la casse des Services Publics, à la précarité, à la lutte contre le chômage, au problèmes environnementaux, etc, etc passe par une gauche de propositions, de combat, respectueuse de son histoire et de ses fondements idéologiques adossée aux luttes sociales.
Tout ceci nous conduit localement à avoir des divergences de plus en plus profondes, sur les priorités politiques, les modes de gouvernances, les Partenariats Public Privé, sur la crise et ses solutions etc, etc.
Il est donc de plus en plus évident pour vous, et pour nous, que nous ne partageons pas pour partie les mêmes ambitions, quand à la gestion de la cité et à la nature de la société que nous devons construire, pour permettre un mieux vivre ensemble, par le partage des richesses, et une justice sociale autorisant aux plus faibles d’entre nous de vivre dignement et surtout des décisions radicales à prendre pour y parvenir (pour faire court).
C’est pourquoi à la lecture de la situation, nous décidons de constituer un groupe au sein du Conseil Municipal.
Je rappelle que nous n’avons pas pour habitude de nous résigner.
C’est pourquoi nous allons tout faire dans le cadre de ce groupe qui reste ouvert, pour rendre notre projet politique plus visible, car il est porteur d’espoir, par les solutions que nous proposons, et parce qu’il s’oppose au fatalisme ambiant et à la pensée dominante.
Tu nous as signifié que nous étions dans l’opposition, et bien dont acte, mais nous ne ferons pas le jeu de la droite ou de l’extrême droite et nous ne verserons pas dans des alliances contre nature.
Notre engagement ne sera pas tiède et il sera surtout déconnecté de l’ambition d’obtenir à tout pris un mandat et ces indemnités, sinon nous serions restés dans le rang comme de bons petits soldats.
Nous nous comporterons comme toujours, en militant de Gauche responsables, par un apport constructif dans les débats politiques, c’est ce qui nous anime, et qui bien souvent malheureusement, n’a pas été possible.
Je conclurai cette intervention, en soulignant que j’ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec l’ensemble des agents de notre commune et je les remercie pour leur confiance et leur professionnalisme, ainsi que les partenaires sociaux, mais aussi avec certains d’entre vous élus même si se fût âpre et difficile.
J’ai le sentiment que nous avons rempli notre mandat avec honnêteté passion efficacité et respect.
Je terminerai comme à mon habitude par une citation
« en démocratie c’est la force des arguments qui compte »
François Bayrou
MERCI