Je m’exprime ici, en mon nom, mais aussi pour Brigitte Bonneau , qui ne peut être présente par obligation professionnelle.
Je constate avec tristesse que le système dominant, l’ultra libéralisme, qui applique la notion de liberté uniquement quand elle défend les intérêts d’une seule et même classe, a bien infecté et perverti la société par ses méthodes.
J’interroge avec inquiétude les notions de liberté d’expression, de liberté d’opinion dans notre démocratie. Cette liberté d’expression, je le crois, est la clé de l’avancée des libertés individuelles. La société, la Cité ressortent grandies, plus fortes, plus justes et plus solides lorsque le débat, la réflexion et la prise en compte des points de vue sont à la base des décisions.
Je vois aujourd’hui, à tous les niveaux, un divorce entre le discours et les actes : la parole est devenue communication, le débat est ramené à de l’information dite « concertation », les médias, de plus en plus nombreux, sont en réalité la propriété d’un tout petit nombre… La pensée divergente est pourchassée… Il faut rester dans le moule prescrit par les traités, il n’y a aucune autre solution, nous dit-on… De fait, nous avons intégré, peu à peu, cette notion que le différent est dangereux, qu’il doit être écarté.
Jean Marie, Serge et moi même, avons exprimé des critiques au cours d’une assemblée citoyenne, Ces assemblées sont ouvertes à tous, le débat y est possible. Chacun d’entre vous peut y participer, y porter ses idées, les défendre, proposer de nouvelles voies, venez nous y rejoindre.
Je vois, dans les réactions, les prises de position qui ont suivies cette assemblée, que l’échange est proscrit. Pas de mots pour panser les maux…
La rencontre refusée, les injonctions… sont la règle.
C’est avec d’autres envies, d’autres ambitions, d’autres idéaux que je prends position publiquement, au niveau politique local.
Avec Brigitte Bonneau, nous tenons à exprimer notre désaccord avec les méthodes employées, nous tenons à la liberté d’expression de chacun , pas question d’assister sans rien dire, le doigt sur la couture du pantalon, dans des espérances personnelles, au déroulement du film.
En signe de protestation et pour afficher clairement notre solidarité avec nos deux camarades, nous avons rendu nos délégations envers les conseils de quartier.
Nous voterons pour le maintien des fonctions de Serge Lebreton, considérant qu’il n’a point failli, ni à ses missions, ni à ses engagements.
Ce qui est en cause ici est clairement un délit d’opinion.