Synthèse de la discussion
La participation était de l’ordre d’un vingtaine de personnes.
PAD, en introduction, précise le contexte et fait un rappel rapide des évènements depuis la dernière réunion, il y a un mois :
– le maire enlève les délégations à Serge Lebreton et Jean-Marie Masson, suite à leurs interventions lors de l’assemblée citoyenne du 20 juin 2013, dans cette même salle,
– il obtient un vote du Conseil Municipal pour enlever le poste d’adjoint à Serge Lebreton,
– en solidarité, Sylvie Mamet et Brigitte Bonnaud, remettent leurs délégations,
– les trois élus PG décident de créer un groupe, hors de la majorité du Conseil Municipal,
– Le PG, dans le cadre du FDG et avec le NPA, met en discussion le programme municipal. Le PC, en raison de son calendrier national, partira avec nous à la rentrée et, dès maintenant, est acquis à l’idée de la co-construction du programme pour les élections municipales avec la population.
Il est précisé que pour ce scrutin et pour la première fois, on votera pour deux listes : le Conseil Municipal et la CDC.
JM Pascal présente une brève introduction au débat, puis la discussion s’installe.
La discussion
Il est précisé que la nouvelle modalité de vote ne modifiera en rien ce qui se passait antérieurement. On ne vote toujours pas pour un programme de la CDC et c’est bien cela qui est important au niveau de la démocratie. Donc, c’est de la façade !
Au niveau de la rupture avec la majorité, un intervenant pense que celle-ci, dans les conditions où cela s’est passé, profite au Maire. Il n’a pas toujours été à l’aise dans le débat public qui a fait suite à cet événement.
Par contre, comme l’ensemble de l’assemblée, il ne voit rien à mettre au crédit de la majorité, et du Maire en particulier, de la Gauche. Le Maire n’a fait, pour l’essentiel, que poursuivre ce qu’avait fait la Droite. Il n’y a rien de marquant dans la mandature de la majorité actuelle du Conseil Municipal. Le PS a la majorité partout dans le pays et ne s’en sert pas (Assemblée Nationale, Sénat, Gouvernement, la plupart des Municipalités, etc.).
Il nous appartient donc de définir clairement ce que serait une politique de Gauche à Cognac.
Serge Lebreton précise que nous sommes intervenus très souvent dans le débat municipal. Nous avons été contre TRANSDEV à Véolia. Nous nous sommes prononcés contre la financement de la LGV qui est un projet très coûteux et totalement déplacé. Nous avons clairement dénoncé les partenariats public-privé. Souvent, nous avons voté avec la majorité par discipline de liste. Cette situation ne pouvait plus perdurer : nous ne pouvions plus nous taire !
Les problèmes des commerces que rencontrent les rues piétonnes, et particulièrement la rue Aristide Briand, sont évoqués. Un turn over des magasins est particulièrement sensible et préoccupant pour les commerçants et la vie du centre-ville.
Le financement de la piscine par la CDC est évoqué. Les crédits accordés pour la Culture sont abordés et il est dit que ces sommes doivent être bien utilisées pour le bien commun. On ne donne pas des milliers d’€ pour un projet particulier d’une association, en plus de sa subvention, au détriment de l’ensemble des intérêts de la population cognaçaise. L’Espace Culture de chez Leclerc n’est pas La Culture !
Le fait que la Ville soit classée Ville d’Art et d’Histoire nous ouvre le droit à des subventions.
La CDC est une institution importante qui brasse un budget très important. Il sera impératif que dans notre programme, nous soyons précis sur la définition d’une politique claire de la CDC, d’autant que c’est un moyen pour entrer en contact avec d’autres petites communes du cognaçais. L’actuelle absence de débat à la CDC est fortement dommageable et c’est souligné par nos élus. La CDC c’est un bassin de vie, un bassin économique et il est impératf d’avoir une vision communautaire partagée.
La discussion porte ensuite, et longuement, sur les Conseils de quartier qui sont estimés comme étant la première marche de la démocratie municipale :
– l’historique de la mise en place des Conseils de quartier est fait,
– ils sont le résultat d’une politique mise en place par la majorité actuelle du Conseil Municipal. Il a fallu beaucoup travailler, notamment avec les élus référents pour que les débats portent sur le fond des questions. Actuellement on a dépassé l’évocation des seules crottes de chien,
– ils ne doivent pas être un gadget, pas plus un alibi, une courroie de transmission, une façade démocratique,
– ils doivent être le premier lieu d’expression des citoyens. En dehors de cette structure, dans le quotidien de la vie municipale, ils ne peuvent pas l’exprimer,
– il est nécessaire que l’expression portée par les citoyens soit entendue au Conseil Municipal,
– certaines interventions préfèrent le droit de décision à ces Conseils plutôt que l’avis consultatif. D’autres posent la question de la représentativité des personnes qui s’expriment dans ces Conseils de quartier,
– tout le monde est d’accord pour que ces structures soient développées et qu’on y intéresse un maximum de citoyens,
– les Conseils de quartier rassemblent des gens qui ne sont pas des professionnels de la vie municipale et les erreurs nourrissent la démocratie,
– il n’existent pas de petits et grands sujets. Il faut prendre les gens là où ils en sont et avancer avec eux,
– il nous faudra trouver comment mener une politique générale, sur la ville, tout en tenant compte réellement de ce qui est exprimé par les quartiers,
– pourquoi les Conseils de quartier ne voteraient pas le budget qui concerne leur environnement ? La proposition est faite de soumettre le budget prévisionnel en réunion publique.
Des intervenants, membres de Conseils de quartier, témoignent de leur vécu. Ils illustrent par des exemples comment ces Conseils ont grandi et aussi quelles difficultés ils rencontrent. Le débat sur la façon dont a été prise la décision de financer des bancs au Conseil du Centre-ville en dit long sur ce que nous devons attendre des Conseils de quartier. La démarche appliquée dans ce cas qui consiste à faire avaliser une décision déjà prise n’est pas la bonne. Elle est à l’opposé de ce que nous souhaitons.
En guise de première synthèse de ce débat, il est admis que nous allons avoir à beaucoup travailler sur les articulations nécessaires, indispensables entre les institutions communales et les Conseils de quartier. La nature de ce que nous sommes capables de mettre en place conditionne l’efficience du dispositif. Il est important à la fois d’affirmer le rôle décisionnaire des élus qui rendent des comptes aux citoyens et de prendre en compte effectivement ce qui est débattu en Conseils de quartier. Cette façon de faire vivre la démocratie n’est pas la plus facile, mais c’est l’honneur de la Gauche de la mettre en œuvre.
Il sera aussi nécessaire de trancher sur la représentativité de ces instances. Doit-on élire les représentants du quartier : responsable et membres ?
Pour conclure ce premier échange un intervenant résume assez bien l’état d’esprit de la salle :
– nous allons aux élections pour répondre aux attentes des citoyens et pas contre quelqu’un,
– nous voulons gagner,
– nous voulons faire triompher l’honnêteté,
– nous serons les garants du rassemblement à Gauche.
La prochaine assemblée devrait avoir lieu le 9 septembre. La date sera confirmée, à la rentrée.
Concernant le thème évoqué, l’assistance est d’accord pour n’aborder qu’une thématique à chaque fois. Quelques unes sont évoqués lors du tour de table :
–Les services publics, les régies (eau, transport), les PPP
–La Culture
–L’Ecole
–La politique sociale
–L’écologie
–L’emploi
Il conviendra de compléter la liste et d’organiser ces thèmes. Ils seront explorés lors des assemblées citoyennes et à l’occasion d’autres initiatives publiques qui seront précisées en temps voulu.
Une trace écrite sera à disposition des participants, afin que chacun possède le même référent de discussion.