Oct 24

Ils ne sont pas sortis d’affaire !

Du 8 au 11 novembre : Votation pour

la possibilité de  révocation des élus

 

Le 15 novembre : à l’appel du collectif unitaire Alternative A l’Austérité, grande manifestation nationale à Paris et dans les grandes capitales régionales

Le long tunnel du vote de son budget au parlement a commencé pour le gouvernement de Manuel Valls. Il n’est pas aujourd’hui certain qu’il en verra la sortie. Le vote en première lecture de la partie recettes a en effet confirmé son illégitimité à appliquer cette politique de plus en plus libérale. Avec 266 voix, il s’éloigne toujours davantage de la majorité absolue. Il ne lui reste plus que 21 voix de majorité. On ne dira jamais assez qu’en s’associant au vote contre des députés FDG et Nouvelle Donne, les 56 abstentionnistes de la majorité, dont 39 socialistes, auraient permis le rejet du budget. Mais depuis ce vote, la crise dans la vraie-fausse majorité de l’assemblée a encore franchi un palier. Si les critiques de Martine Aubry le week-end dernier n’avaient pas remis en question le fond de la politique menée, se contentant de l’infléchir, les déclarations de plusieurs frondeurs ont pris, depuis, un tour plus radical. Qu’on en juge avec Benoît Hamon – « la politique de l’exécutif menace la République » – ou Pascal Cherki : « Il y a deux gauches, une gauche qui gouverne autour de la politique de l’offre, que j’appelle une gauche de soumission, et puis une gauche qui estime qu’il n’y a pas de fatalité ».

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Oct 21

La propriété et nous…

L’enjeu constituant de la propriété

Vendredi 17 Octobre 2014

La question du droit de propriété revient sans cesse quand il s’agit de répondre aux urgences économiques et sociales. Peut-on interdire les licenciements boursiers ? Faire baisser les loyers ? Rendre gratuitement accessibles des biens communs comme l’eau ? Réquisitionner des productions ou équipements stratégiques pour la souveraineté du pays ? Permettre aux salariés d’être prioritaires face à d’autres investisseurs pour reprendre leur entreprise ? Dans tous les cas, ces propositions du Front de Gauche mettent en cause la propriété privée : celle des entreprises, des logements, des ressources naturelles.
Ordre constitutionnel bien gardé
Or celle-ci est aujourd’hui garantie par un ordre juridique et institutionnel très puissant. Pas seulement par les lois votées au Parlement. Mais surtout par l’ordre constitutionnel de la 5ème République. La propriété privée y est installée tout en haut de la hiérarchie des normes. Cet ordre n’est pas seulement théorique. Il a ses gardiens et ses sanctions. Le Conseil constitutionnel et l’ensemble des juges sont ainsi chargés de faire respecter cette hiérarchie. La jurisprudence du Conseil constitutionnel a même étendu les droits des propriétaires privés en donnant une valeur constitutionnelle à des concepts aussi discutables que la liberté d’entreprendre ou la liberté du commerce. Ceux-ci s’imposent le plus souvent à des droits fondamentaux comme le droit au logement ou au travail. On ne compte plus les dispositions, même bien plus modérées que nos propositions précitées, qui sont annulées par ces gardiens. Ainsi a été liquidé l’été dernier le timide et complexe encadrement des loyers prévu dans la loi Duflot.
Propriété privée, droit d’usage
Pour réaliser notre programme économique et social, un changement de la loi suprême elle-même est donc indispensable. Il est d’autant plus nécessaire dans le contexte de financiarisation extrême de l’économie qui a encore démultiplié le pouvoir des propriétaires du capital dans la société. Dans une tribune publiée par Le Monde le 19 septembre 2014, Jean-Luc Mélenchon a souligné cette importance de la propriété dans le débat constituant de la 6ème République. « La définition des droits constitutionnels de la propriété privée du capital devrait changer. D’un droit sacré inaliénable, il doit devenir un simple droit d’usage, encadré par les servitudes de l’intérêt général. Sans cela, comment accroître la rémunération du travail qualifié et réduire le coût du capital dans la production ? »
Qui fixe les valeurs dominantes ?
Définir la norme dominante dans l’ordre constitutionnel n’est pas seulement institutionnel. C’est en réalité un débat philosophique sur les valeurs qu’un peuple décide de mettre aux commandes de la société. La propriété privée n’est pas naturelle dans l’ordre social. C’est une convention, fluctuante selon les lieux et les époques. Par exemple, certains pays, comme l’Allemagne, ne reconnaissent pas de réelle propriété privée des terrains mais uniquement des constructions. L’absence de propriété privée a même pu être la norme dans certaines sociétés où le souci d’égalité était très poussé. Le fait que la propriété privée domine dans un ordre juridique signifie que la classe des propriétaires a confisqué le débat constituant. Généralement sans véritable discussion démocratique comme lors de la création de la 5ème République en 1958. Dans la 6ème République c’est le peuple lui-même qui délibérera sur les principes qui inspireront tout l’ordre juridique.
Débat aussi vieux que la République
Le débat constituant sur la propriété est aussi vieux que la République elle-même. A l’initiative de Robespierre et des Jacobins, il a agité de 1792 à 1794 la première assemblée constituante élue au suffrage universel en France, la Convention. Voici comment Robespierre interpellait les constituants à ce sujet : « Vous avez multiplié les articles pour assurer la plus grande liberté à l’exercice de la propriété, et vous n’avez pas dit un seul mot pour en déterminer le caractère légitime de manière que votre déclaration paraît faite, non pour les hommes, mais pour les riches. »
Face aux libéraux qui veulent maintenir la propriété privée comme droit inaliénable et sacré, Robespierre proposait une autre hiérarchie des normes. Pour lui, « la première loi sociale est celle qui garantit à tous les membres de la société les moyens d’exister ; toutes les autres sont subordonnées à celle-là ; la propriété n’a été instituée ou garantie que pour la cimenter ; c’est pour vivre d’abord que l’on a des propriétés » Pour permettre une certaine stabilité du droit des petites propriétés d’usage, on pourrait ne garantir la propriété privée que dans le respect des droits fondamentaux d’autrui et de l’intérêt général. Restera pour cela à définir quels sont ces droits fondamentaux. Mais c’est là une autre facette de l’immense chantier constituant.
Subordonner la propriété aux droits fondamentaux
Cette « subordination » de la propriété privée à d’autres impératifs existe déjà à la marge dans le régime actuel. Ainsi peut-on exproprier des propriétaires immobiliers quand un projet est déclaré d’utilité publique. Mais la constitution actuelle empêche d’aller beaucoup plus loin.
Les droits liés à la propriété privée pourraient être limités dans le temps et l’espace, par exemple pour garantir effectivement le droit au logement. Là où les loyers sont trop élevés, une baisse pourrait être imposée aux propriétaires. L’objectif étant bien sûr d’atteindre l’égalité dans la garantie des droits fondamentaux humains.
Afin de protéger l’économie de la spéculation et du pillage, les droits des actionnaires sur les entreprises pourraient aussi être modulés en fonction de la durée de leur investissement. De même le droit d’héritage pourrait-il être supprimé ou fortement limité au nom de l’égalité de chaque individu devant la propriété privée.
Permettre la souveraineté économique du peuple
Une nouvelle définition constitutionnelle de la propriété permettrait aussi de donner au peuple de nouveaux pouvoirs économiques. L’indépendance technologique et industrielle du pays en dépend. Certes « l’atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation » est théoriquement punie par la loi (article L 411-5 du code pénal). Et les « éléments essentiels de son potentiel scientifique et économique », font partie de ces intérêts fondamentaux (article L 410-1 du code pénal). Mais dans le régime actuel, ces dispositions ne sont en réalité applicables qu’en cas de guerre ou de terrorisme. Pourtant les banquiers voyous, les agences de notation et les fonds spéculatifs peuvent faire plus de dégâts sur le pays que des attentats. La 6ème République pourrait permettre au peuple de se protéger face à ces pillages. En créant par exemple une procédure de réquisition publique de productions, de technologies (brevets) ou d’équipements en cas d’« atteinte grave et irréversible à un élément essentiel du potentiel économique de la nation ». Ainsi serait établie une véritable souveraineté économique du peuple.

Laurent Maffeïs

 

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Oct 20

Révoquons-les !

 Le Choix de la Sixième République est décisif !

 Samedi 18 Octobre 2014 

Chaque semaine ajoute des épisodes à la chronique de la chute de la 5ème République. Thomas Thevenoud revient à l’Assemblée Nationale, soulignant que la transparence ne suffit pas, dès lors que les élus sont inamovibles. Le représentant de la finance Emmanuel Macron fait son job de représentant : il égrène en mesures gouvernementales les demandes du Medef et des lobbys : Travail du dimanche, mise en concurrence du ferroviaire avec le transport routier de passagers, pseudos « réformes structurelles » censées calmer la Commission européenne dans sa fougue sanctionnatrice, à quelques encablures du vote du budget. 

 

Nicolas Sarkozy continue son voyage dans la France profonde tandis que les français font un voyage vers le passé. Il vante la fin du principe d’emploi à vie des fonctionnaires, et – nouveauté remarquable – il tente, à sa façon, de se positionner dans le grand débat national ouvert à propos de la 6ème République. En effet, depuis son retour, Nicolas Sarkozy promet davantage de référendums. Lui, qui avait conclu le Traité de Lisbonne qui constitue la plus grande violation du résultat d’un référendum jamais vue en France ! Cette contradiction s’explique par la dispute qui existe dans notre pays depuis longtemps, entre ceux qui veulent des référendums pour donner le pouvoir au peuple, et ceux qui veulent des référendums pour que le peuple donne plus de pouvoir au Président. C’est le fameux régime plébiscitaire, d’essence bonapartiste.

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Oct 18

Collectif Alternative A l’Austérité : le 15/11 dans la rue ! – Vendredi 17 Octobre 2014

 Mobilisation nationale, le 15 novembre !  

 

Crédit photo photosdegauche.fr (COSKUN Alparslan)

La coupe est pleine ! Le pays s’enfonce dans la crise avec son cortège de misère, de chômage, de précarité, de violentes divisions. Depuis des années la droite et, depuis 2012, François Hollande, les gouvernements Ayrault et Valls poursuivent le même but dans le cadre des traités européens et en accord avec les dirigeants de l’Europe libérale : austérité, compétitivité par la baisse du coût du travail, reculs sociaux, coupes claires dans les dépenses publiques. Ces politiques ont échoué partout comme elles échouent en France : elles nourrissent la crise, creusent tout à la fois les inégalités et les déficits.

 

Dans son immense majorité le peuple rejette cette politique imposée sans débat et avec autoritarisme. Cette situation créée une grave crise politique dont la droite et l’extrême-droite porteuses de graves projets de régression tentent de tirer profit.

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Sep 30

L’autre budget – Lundi 29 Septembre 2014

Autrefois, il n’y a pas si longtemps, le débat budgétaire était le plus important d’une année parlementaire. Chacun, avec des jouteurs reconnus, se faisait fort d’y incarner le clivage gauche-droite. C’en est devenu la négation. Il s’est même trouvé des députés « de gauche », enfin du P « S », pour réclamer une ponction supplémentaire sur la consommation populaire à travers une hausse record de la TVA. A croire qu’ils préfèrent les satisfecit de la Commission européenne à ceux de leurs mandants. Sinon ils auraient applaudi la proposition de Sarkozy qui n’allait pas jusque-là. Seul Valls l’avait alors fait. Reconnaissons-lui le mérite de la continuité, en pire. Les autres avaient rebaptisé anti-sociale cette TVA pour mieux prendre le contre-pied de Sarkozy. Il ne fallait pas tout brouiller. Autrefois.

 

Le détail du budget Valls sera connu avec le Conseil des ministres de mercredi. Mais l’essentiel est déjà fixé. Il s’agit de l’argent pris au peuple au nom de la dette. Les 50 milliards d’ici 2017 claironnés par Hollande aux oreilles du Medef. Pour 2015, ce sont 21 milliards pour commencer : 7,3 dans les caisses de l’Etat, 3,7 dans celles des collectivités locales, 10 milliards dans la sécu. Tout en découle. C’est-à-dire des mesures d’austérité dont la seule justification est cette absurde règle comptable. La discussion porte sur la technique. L’impôt devient un auxiliaire de la rente : il est là pour faire rentrer l’argent qu’elle prélève. Passionnante discussion, à laquelle nous ne sacrifierons pas.

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Sep 09

[FDG] Il est temps de redonner la parole au peuple

Voici la déclaration commune du Front de gauche rendue publique, samedi, à l’issue de l’assemblée de rentrée tenue à Montreuil

La politique suivie par le Président et le Premier ministre entraîne notre pays dans une grave crise économique, sociale, démocratique et politique. Crise économique que traduisent tous les indicateurs ; crise sociale avec un chômage qui s’enracine, la précarité et la pauvreté qui s’accroissent et les protections sociales qui sont constamment rognées ; crise démocratique avec un parlement, des élu-e-s territoriaux, des syndicalistes jamais écoutés et souvent pas consultés ; crise politique du fait de la fuite en avant néolibérale de ce pouvoir contestée au sein même de sa majorité politique. Ces crises alimentent un repli identitaire et nationaliste qui favorisent la désignation de boucs émissaires et font progresser la xénophobie et tous les racismes.

L’ensemble de celles et ceux qui avaient permis la défaite de Nicolas Sarkozy se retrouvent désemparé par cette politique loin, très loin, des valeurs traditionnelles de la gauche. Ce gouvernement se retrouve ainsi de plus en plus illégitime. En savoir plus »

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Sep 08

Débat avec Inigo Errejon (Podemos) au Remue-Méninges – Grenoble – 23/07/2014

 

Podemos : Inigo Errejon
Rassembler le Peuple
 

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Sep 04

J’aime les socialistes ! Vraiment ?

« J’aime les socialistes » a déclaré Manuel Valls lors de l’université d’été du PS à La Rochelle ; Et ceux-ci d’applaudir !
N’auraient-ils fait aucune étude ?

Qui bene amat bene castigat (qui aime bien châtie bien) m’a-t’on seriné lorsque j’étais lycéen ! Hé oui, Manuel Valls, lui, n’a pas oublié ses études et ne cesse de « punir » ces socialistes en leur infligeant le renoncement à tout ce pour quoi ils avaient milité !

Autre chose : vous est-il arrivé de suivre une voiture qui met son clignotant à gauche et qui tourne à droite – ou vice versa – ? Et vous de pester tant et plus après le coup de frein réalisé in extremis !

Hé bien, cela promet avec ces dizaines de militants socialistes qui ne savent plus où est leur gauche et leur droite. En savoir plus »

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Août 31

Relancer les négociations pour la paix et l’indépendance de la Palestine

Un nouvel accord de cessez-le-feu permanent est intervenu à Gaza. Le bilan du conflit – le troisième survenu entre Israël et le Hamas en six ans- est effroyable pour la population de Gaza déjà soumise depuis 2009 à un impitoyable blocus: 2143 morts, dont la moitié sont des femmes et des enfants, près de 15000 blessés, 40000 logements endommagés dont la moitié totalement détruits, plus de 400000 déplacés sur une population de 1,8 millions d’habitants dans ce territoire surpeuplé. Du côté israélien, 64 militaires de la force d’intervention israélienne ont été tués, ainsi que quatre civils dont un enfant.Ces chiffres reflètent le déséquilibre absolu des forces en présence. Nous avons assisté au massacre d’une population civile sans défense, et à des crimes de guerre, qui appellent la ferme condamnation des instances internationales et des sanctions.

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Août 30

Après les actionnaires, les cadeaux aux rentiers de l’immobilier

Le lobby de l’immobilier a parfaitement réussi son opération d’intoxication consistant à faire croire qu’une loi non encore appliquée était responsable du manque de construction de logements. Avec le gouvernement Valls II, leurs rentiers peuvent sabrer le champagne !
De nouveaux avantages fiscaux sont prévus pour les riches ménages accédant à la propriété ou augmentant leur patrimoine. Alors que le problème majeur est l’explosion des loyers, et du prix du foncier,organisée par la soif de rente des riches propriétaires, les maigres mesures d’encadrement des loyers ne devraient même pas être appliquées. Au contraire c’est la politique même qui a amené le renchérissement du logement qui est proposée !
Choyés par le gouvernement, les promoteurs pourront bénéficier de nouvelles remises en cause des normes, au mépris des exigences d’accessibilité, des exigences écologiques de sobriété énergétique du bâti et des exigences démocratiques de la maîtrise par les citoyens et les collectivités des projets d’urbanisme.
Dans une parfaite continuité avec les gouvernements de Sarkozy, le droit au logement est piétiné au profit du droit de spéculer.
Et le déficit de logement va se poursuivre sauf pour les plus riches qui pourront se loger en se faisant financer par tous les contribuables. Une fois de plus les pauvres paieront pour les riches.
 Danielle Simonnet, Conseillère de Paris et Secrétaire nationale du Parti de Gauche

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