09/12/2013
Assemblée citoyenne de Cognac sur La Culture (4)
Synthèse de la discussion
Une brève introduction au débat sur La Culture est présentée par Sylvie Mamet..
« La Culture, pour nous Parti de Gauche, c’est l’Humain. C’est aussi l’émancipation citoyenne. C’est ce qui permet aux femmes et aux hommes de se construire, de maîtriser leur avenir.
ü Il y a plusieurs formes de Culture : culture des différentes civilisations, des différents pays, des régions, des groupes sociaux.
ü La Culture n’est pas seulement celle avec un « C ». L’être humain a droit à l’accès à toutes les formes de Culture parce qu’il en a besoin.
ü La liste « Résistons par les Actes » travaille, en commissions, notamment sur ce sujet. Nous élaborons des propositions que nous voulons soumettre à la discussion. Mais nous souhaitons nourrir notre programme de vos apports. C’est le but de la discussion qui va s’établir.
Puis la discussion s’installe.
La discussion
1.Actuellement, un manque de salles est signalé. Il est donc proposé de créer des salles pour l’expression culturelles, dans les différents quartiers de Cognac.
2.Il est également nécessaire d’implanter des lieux de Culture dans les quartiers. Il est aussi important d’en faciliter l’accès.
3.Une grande salle (jauge de 800 personnes) avec une bonne acoustique serait à envisager pour la musique classique, notamment.
4.Etudier la création d’un espace dédié aux Arts plastiques.
5.Mettre en œuvre les compétences existantes autour de la lecture-écritue (Association du Texte Libre) pour animer des ateliers permanents.
6.Le théâtre de verdure est sous employé. Il serait nécessaire d’équiper la scène d’une structure permanente qui permettrait la tenue de spectacles au printemps et en été, en dehors du festival « Cognac Blues Passions ».
7.La bibliothèque municipale doit être transformée en médiathèque et mérite une plus grande visibilité.
8.La Culture se nourrit de la démocratie et du mouvement associatif.
9.Il y a beaucoup de festivals à Cognac et pourtant, on ne le ressent pas vraiment tout au long de l’année. Pourtant, le financement par la Ville est conséquent. La discussion a tourné beaucoup autour de cet aspect des choses. On peut résumer les divers avis exprimés ainsi :
1.Il y a nécessité absolue à ce qu’une politique culturelle soit clairement définie et maîtrisée à Cognac. Il faut une volonté politique pour impulser une Culture populaire.
2.Cette volonté politique doit, notamment se concrétiser par la mise en place, autour de l’adjoint chargé de la Culture, d’une véritable équipe professionnelle qui pilote le projet municipal et qui assure la cohérence des projets tout en assurant la pérennité des différentes initiatives. Au sein de cette équipe, il faut avoir des « ambassadeurs » de la Culture, à l’instar de ce qui se fait à l’Avant-Scène, qui présentent les projets, mettent en relation les partenaires et organisent les réseaux.
3.Cela veut dire qu’il ne suffit pas de voter des subventions aux associations, encore faut-il qu’elles servent aux citoyens cognaçais. C’est ainsi, notamment que la Ville profitera des retombées des différents festivals.
4.La Ville doit absolument profiter des différentes grosses manifestations culturelles pour animer les rues, les commerces et communiquer à propos des évènements. De cette façon, les festivals permettront à la Ville de se découvrir un autre visage. Toutes ces manifestation assurent une plus grande visibilité à la Cité.
5.De même, une fois les grosses animations terminées, au bout de quelques jours, on doit en retrouver la trace dans la vie quotidienne : des master classes de Blues, des apprentissages autour du cirque, de la danse, des rencontres avec des auteurs sur des projets d’écriture, d’illustrations, etc. Le but étant d’installer une foule d’initiatives dans la durée.
6.Bien entendu tout ce qui précède n’est possible qu’en veillant à une bonne information et une communication soutenue. On ne participe qu’à des sollicitations largement connues.
7.Il y a un fort potentiel à Cognac à la fois au niveau des compétences et des initiatives. Le dispositif de pilotage doit être en mesure de les affirmer, de les consolider.
8.La réflexion se porte aussi sur la façon de subventionner les festivals, les différentes associations. Peut-être faut-il envisager un financement qui prend en compte un projet qui engage l’association et la Mairie sur une période donnée (1, 2, 3 ans par exemple) avec, au bout de la période, un bilan des actions entreprises. Il s’agit alors d’un engagement qui lie les deux parties.
9.Des inhibitions pèsent lourdement sur la participations des citoyens. Il y a, dans ce domaine des incitations à mettre en place, des facilitations à instaurer. Tout le monde doit pouvoir fréquenter la Culture qui n’est pas à consommer, mais qui doit rester en dehors de la marchandisation à tout va. Fréquenter la Culture, c’est se faire du bien au milieu de tous les autres quels qu’ils soient.
10.Enfin, concernant le théâtre, partant du constat que les entrées participent à hauteur seulement de 5% au financement et donc que nos impôts sont de loin le principal apport, il en découle qu’il serait tout à fait envisageable d’appliquer la gratuité d’usage. C’est le seul moyen de lutter contre les dérives libérales et de faire barrage à la marchandisation de la Culture. Par contre ce dispositif est exigeant et nécessite un suivi politique de tous les instants. La gratuité ne se suffit pas ! C’est ce qu’elle permet de mettre en place qui ouvre des horizons nouveaux.
Prochaine assemblée citoyenne
Lundi 13 janvier 2014 à 19 h (Le Cosy) : « La Politique sociale » (Travail sur le programme municipal).
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