Mai 17

Voter par conviction

Beaucoup de citoyens voulaient voter pour le Front de Gauche à l’élection présidentielle car ils partageaient notre projet de transformation sociale, écologique, et démocratique. Ils refusaient de se faire laminer par des politiques de rigueur.

Pourtant, ils se sont laissés convaincre, dans les derniers jours de la campagne par le vote utile. Le traumatisme de 2002, la peur de voir Sarkozy en tête à l’issue du premier tour, une campagne où les débats de fond ont sans cesse été escamotés ont fait pencher la balance, 30% des électeurs de François Hollande ont hésité à voter FDG.

Pour beaucoup la priorité absolue était de battre la droite et de renvoyer le président des riches à ses affaires. Le travail est accompli, maintenant, il faut ancrer le plus à gauche possible la nouvelle assemblée nationale lors des scrutins du 10 et 17 juin, il faut donner au FDG un score important dès le premier tour et lui  garantir un grand nombre de députés.

Pourquoi faire ?

Pour reconquérir des acquis sociaux et arracher de nouveaux droits pour les citoyens et les salariés : ceux qui forment l’ossature de notre projet de sixième république. Depuis plusieurs années les députés et les sénateurs du Front de Gauche ont porté de nombreuses propositions de lois : bouclier social, loi sur la jeunesse…

Arrêtons-nous sur la dernière, la proposition de loi déposée par le groupe communiste tendant à interdire les licenciements boursiers, elle est emblématique de l’utilité d’une groupe Front de Gauche à l’assemblée. Elle reprenait une mesure-phare du programme du Front de gauche, l’Humain d’abord ! qui prévoit « d’interdire les licenciements boursiers et la redistribution de dividendes pour les entreprises qui licencient ». Elle visait à stopper l’hémorragie des emplois industriels – dont 500 000 ont disparu ces cinq dernières années – et à remettre la finance au service de l’économie. Six voix ont manqué à l’adoption de cette proposition de loi ; 12 sénateurs du groupe du Rassemblement démocratique et social européen se sont abstenus (principalement des radicaux de gauche, dont Jean-Michel Baylet).
Cette proposition de loi aurait pourtant pu être un point d’appui fort en cas de victoire de la gauche au printemps prochain : l’Assemblée nationale n’aurait eu qu’à la voter en termes identiques pour qu’elle devienne applicable. Nous notons que s’il « n’y avait pas de communistes en France », cette proposition identitaire de la gauche ne serait pas défendue dans le débat public.

Merci aux ouvriers de Fralip, d’ArcelorMittal et des Fonderies du Poitou qui grâce à leurs luttes exemplaires ont permis de rendre évidente la nécessité d’une telle loi.

On le voit, il y a un lien organique entre les luttes sociales et les avancées législatives. L’un ne va pas sans l’autre. La mobilisation sociale, l’intervention populaire sont indispensables pour imposer des progrès sociaux et humains. Le Front de Gauche doit être en capacité d’accompagner ses mouvements, pour cela il doit réfléchir à sa pérennité.
Pensons aux différentes propositions de lois qu’un groupe Front de Gauche important pourrait porter : la retraite à 60 ans à taux plein,  la sécurité sociale professionnelle,  le droit de reprise… A ce propos, le Front de Gauche va lancer dès la rentrée des ateliers législatifs dont l’objectif sera de présenter des lois construites en collaboration avec les citoyens, les militants syndicaux et associatifs.
Nous verrons si les autres formations politiques de gauche nous suivent,  en fonction des votes apparaîtront alors les contradictions des uns et des autres.

Pour autant, nous ne pourrons peser véritablement à gauche que si nous maintenons une indépendance stricte vis-à-vis du PS, s’enfermer dans une solidarité gouvernementale serait mortifère pour l’avenir de notre mouvement. Le Front de gauche doit rester une force « autonome et conquérante ».
Comme l’a dit Jean-Luc Mélenchon « le programme l’Humain d’abord n’est pas soluble dans le programme du parti socialiste », c’est en étant majoritaire à gauche que nous arriverons à imposer notre radicalité concrète, faite de partage des richesses, de planification écologique,  et de nouveaux droits sociaux et humains.

Dans cette époque tourmentée, face à une droite qui s’extrême-droitise tous les jours davantage, face à une Europe qui veut imposer au peuple un corset « austéritaire », le FDG doit rester une alternative pour la  gauche et l’ensemble du pays, comme nos amis de Syriza le sont pour la Grèce.

Voilà pourquoi le vote utile c’est le vote Front de Gauche, pour maintenant et pour l’avenir !

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Mai 10

En avant pour les Législatives

En renvoyant Sarkozy à ses affaires, le peuple français a condamné dix ans de reculs sociaux et démocratiques, dix ans de dérives sécuritaires et xénophobes. Infliger une claque à Sarkozy c’était du même coup distribuer deux gifles : une pour Parisot, une pour Lepen.

En Charente, les résultats sont sans appel, avec 58,83% des voix, la gauche laisse la droite charentaise en rase campagne. Le Front de Gauche fort de ses 11,32% a contribué à cette déroute.
Ne mégotons pas notre joie et prenons quelques jours pour apprécier ce moment. Mais guère plus.

Car le projet politique du Front de Gauche ne s’arrête aux résultats de ces élections présidentielles. Les candidats du Front de Gauche aux législatives : Hélène Boutet de Monvel (1ère circonscription), Sylvie Mamet (2°) et Sylvain Minbiole (3°) vont continuer, en s’appuyant sur les militants et les assemblées citoyennes, à porter notre projet de société alternatif aux logiques capitalistes et libérales : un autre partage des richesses, la planification écologique, la VI° République et une réorientation de la construction européenne. L’arrivée en tête de la gauche de Syriza (gauche radicale en anti-austérité) lors des législatives grecques nous encourage dans cette voie.

La campagne que nous menons, notre stratégie d’indépendance vis-à-vis du PS et le score réalisé par Jean-Luc Mélenchon lors des présidentielles nous permettent de faire entendre que d’autres choix sont possibles : ceux du progrès humain et social.

Sarkozy écarté, l’UMP isolée, le vote Front de Gauche aux législatives est plus que jamais le vote utile : celui qui permettra de garantir la présence d’une gauche de combat à l’Assemblée nationale.

Pour beaucoup, et notamment pour ceux qui nous ont rejoint récemment, le Front de Gauche ne peut se limiter à une alliance électorale. Il doit se transformer, dans le respect de chaque composante, pour accueillir les citoyens qui veulent s’engager dans le combat politique.

Puis le temps politique se clôturera, s’imposera alors le temps de la mobilisation sociale et citoyenne.

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Avr 01

Débat sur l’Europe (dont nous avons besoin) à Cognac

Jeudi 5 Avril 2012, 20h

Centre de Congrès de La Salamandre
Salle Polyvalente, Allées de la Corderie – 16 100 COGNAC

Venez rencontrer et échanger avec
Pascale LE NEOUANNIC
Conseillère Régionale, Présidente du Groupe Front de Gauche & Alternatives à la Région Ile de France
http://www.pascale-leneouannic.fr/

Construisons ensemble l’Europe dont nous avons besoin : démocratique, sociale, laïque, écologique et pacifique.

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En 2012, comme en 2005, votons NON à l’Europe libérale et austéritaire.

En 2005, le peuple Français rejetait par référendum le Traité Constitutionnel Européen à 55%. Depuis Nicolas Sarkozy a trahi ce vote en faisant adopter par le Parlement le même texte, rebaptisé Traité de Lisbonne.

2012 : l’abstention des députés et sénateurs socialistes a permis de faire adopter le Mécanisme Européen de Stabilité qui va imposer aux Etats des mesures drastiques d’austérité.

Le Front de Gauche propose au contraire de s’affranchir du Traité de Lisbonne pour retrouver des marges de manœuvre face à la crise.
Le Front de Gauche propose de :

  • relancer l’activité avec la planification écologique et la hausse des salaires,
  • lutter contre la finance en cassant la spéculation et en donnant des droits nouveaux aux salariés dans les entreprises,
  • mettre en place des visas sociaux et environnementaux aux frontières pour nous protéger contre le dumping,
  • reprendre le pouvoir sur la Banque Centrale Européenne (BCE) et l’autoriser à prêter directement aux Etats,
  • désobéir au traité de Lisbonne et refuser la mise en concurrence des services publics.

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Mar 31

Pensons au vote par procuration

Attention, le premier tour de l’élection présidentielle a lieu pendant les vacances scolaires ! Il est donc très important de bien informer tous les citoyen-ne-s de leur droit de pouvoir voter par procuration.

Le gouvernement Sarkozy semble tout faire pour que le taux d’abstention soit massif, notamment dans les quartiers populaires tellement il craint le vote rejet de sa politique. Pour la première fois, aucune campagne digne de ce nom n’a été menée pour inciter à l’inscription sur les listes électorales ! Le choix même de la date du premier tour, en pleine période de vacances scolaires sur toute la France, en dit long du mépris qu’il peut avoir de l’exercice de la souveraineté du peuple. Il est à parier qu’aucune campagne ne sera menée pour informer les électrices et les électeurs de leur droit et de ses modalités pour voter par procuration !

Bien savoir comment s’organise le vote par procuration

Si vous ne pouvez pas vous déplacer dans l’isoloir le 22 avril, téléchargez la fiche récapitulant l’ensemble des informations relatives au vote par procuration ! Nous conseillons également à l’ensemble des citoyen-ne-s et militant-e-s impliqué-e-s dans les Assemblées citoyennes d’en prendre connaissance afin d’informer le mieux possible les électrices et électeurs qui seraient bien tentés de voter Front de Gauche mais ne pourraient pas se déplacer le jour du vote. (Et allez, pour informer tous les électeurs quelque soit leur choix, car la démocratie on y tient ! Et de toute façon, convaincre de faire le bon vote, nous on peut !)

Dans une procuration, il y a un mandant (celui qui ne peut se déplacer le jour du vote), et un mandataire (celui à qui on donne sa procuration).
Le mandataire doit être inscrit sur les listes électorales de la même commune que le mandant, mais pas forcément être électeur du même bureau de vote, ni du même arrondissement ou de la même circonscription.

Le mandataire qui vote en France peut détenir une seule procuration établie en France. Il peut recevoir 2 procurations maximums si au moins l’une de ces procurations a été établie à l’étranger. Il peut recevoir 3 procurations s’il participe au scrutin dans un centre de vote ouvert à l’étranger. (Plus de détail dans la fiche ci-jointe).

Contactez-nous si vous désirez être mandataire ou si vous serez absent et cherchez a établir une procuration, nous vous mettrons en contact : pg16@lepartidegauche.fr

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Mar 10

Le polar vote Mélenchon

77 auteurs de polars appellent à soutenir Mélenchon.
Cette contribution inattendue parmi les nombreuses initiatives en faveur du candidat du Front de gauche peut paraître anecdotique pour qui ignorerait les relations étroites entre les romans noirs et la dénonciation de la misère ordinaire. Car le polar est un genre littéraire social et souvent politique, si l’on ne le réduit pas aux histoires de détectives, qui peuvent parfois n’avoir pour décor que la haute société victorienne.
Encore que parfois cette haute société se trouve envahie par le représentant du prolétariat, imper usé et cigare bon marché venant salir ses salons, Columbo trainant sa voix de populo pour leur rappeler qu’ils ne sont pas au dessus de la loi ordinaire.
Cependant, le roman noir, le polar, accompagne plus spécifiquement les luttes sociales, ses récits décrivant en arrière-plan les bas-fonds de la société. Comme le notent les signataires de l’appel des auteurs de polars : « Dans nos livres, à notre façon, nous témoignons de l’état du monde, d’une société malade du fric et du profit, de l’asservissement des petits au credo des chantres du libéralisme. »
Comment pourrait-il en être autrement ? Le terrain du crime et le terrain de la misère sociale révèlent tous deux la misère du monde. Karl Marx a très bien montré, dans ses Matériaux pour l’économie (1861) que le crime révèle les contradictions de la société et donne naissance aussi à la bourgeoisie comme classe de l’ordre. Dans des pages qui annoncent la société sécuritaire qui est la nôtre, il montre quelle place joue le crime dans la division du travail. Que ceux qui n’en sont pas convaincus lisent Gomorra de Saviano décrivant la manière dont la structure mafieuse de la Camorra napolitaine et le capitalisme se nourrissent réciproquement. Ou qu’ils regardent la série The Wire où le marché de la drogue se déploie comme un « business », jouant avec efficacité de l’offre et de la demande.
Le roman noir français a depuis longtemps accompagné la dénonciation de la misère sociale de l’arrière fond politique. Citons en vrac, au-delà des signataires de l’appel, Léo Malet et les anarchistes de la belle époque, Fajardie mettant en scène des policiers d’extrême droite, Daenninckx rappelant les tueries de la guerre d’Algérie et les rafles de la guerre, ou encore Jean-François Vilar qui évoquant tour à tour les traces encore visibles de la révolution de 1789 dans le Paris du XX° siècle ou rappelant les luttes entre trotskystes et staliniens dans les années trente, et combien d’autres. Moins connue dans ce genre, Louise Michel elle-même publia quelques nouvelles noires en observant que « les crimes de l’époque sont ceux des époques de transition. »
On le voit, le polar est au sens le plus noble du terme une littérature populaire. Comme le conclut l’Appel, « le roman noir a toujours été une littérature de dénonciation et de combat ». Une autre manière de faire front, Front de gauche !
Benoit Schneckenburger

« Pour nous, c’est Jean-Luc Mélenchon »

« Renvoyer l’actuel président de la République et la majorité qui le soutient à l’occasion des élections de 2012 est une urgence absolue. Cependant, l’expérience vécue dans le passé dans notre propre pays et d’autres en cours dans divers pays européens, montrent qu’il ne suffit pas de chasser la droite du pouvoir pour que soit menée une politique réellement alternative, visant à une transformation sociale profonde pour davantage d’égalité, de justice et de liberté.

Il faut pour cela partager les richesses sur une base nouvelle, en finir avec la précarité et l’insécurité sociale, reprendre le pouvoir indûment confisqué par la finance et les banques, aller vers une planification écologique et des choix énergétiques contrôlés par les citoyens, redonner du sens au travail et produire autrement en mettant l’accent sur ce qui est durable en redonnant toute sa place à l’Humain avec sa part de rêve, construire une autre Europe dans le cadre d’une mondialisation tournée vers la coopération et la paix, faire vivre une République où le peuple exerce le pouvoir pour de bon.

« Société fondée sur la solidarité et la coopération »

On ne pourra y parvenir qu’en mobilisant l’ensemble des forces vives  de la société, sur les lieux de travail, dans les espaces publics, en se nourrissant de l’expérience que chacun-e s’est forgée des manières de résister à l’injustice. Le programme et la pratique politiques du Front de gauche et de son candidat commun Jean-Luc Mélenchon ont d’ores et déjà créé une dynamique nouvelle. Elle redonne corps à l’espoir d’une société et de rapports humains fondés sur la solidarité et la coopération.

Notre domaine c’est celui du genre policier, du roman noir. Dans nos livres, à notre façon, nous témoignons de l’état du monde, d’une société malade du fric et du profit, de l’asservissement des petits au credo des chantres du libéralisme. C’est bien parce que le roman noir a toujours été une littérature de dénonciation et de combat, que nos maîtres s’appellent Jack London, Dashiell Hammett ou B.Traven,  que nous nous engageons aujourd’hui  résolument en disant haut et fort:

Pour nous c’est le Front de Gauche. Pour nous c’est Jean-Luc Mélenchon

  • Premiers signataires: Roger Martin, Gérard Streiff, Maxime Vivas, Pierre Lemaitre, Antoine Blocier, Jose Noce, Max Obione, Jeanne Desaubry, Michel Embareck, Cedric Fabre, Frédéric Bertin-Denis, Christian Rauth, Francis Mizio, Jacques Mondoloni, Jérôme Zolma, Claude Soloy, Philippe Masselot, Christian Robin, Maclo, Jean pierre Orsi, Jean Paul Ceccaldi, Claudine Aubrun, Jean Pierre Petit, Ricardo Montserrat, Patrick Amand, Francis Pornon, Jerome Leroy, Serguei Dounovetz, Margot D. Marguerite, Yves Bulteau, Roland Sadaune, Jean Paul Jody, Jean Jacques Reboux, Nadine Monfils, Gilles del Pappas, Pierre d’Ovidio, Alain Vince, Hervé Le Corre, Jan Thirion, Pierre Filoche, Jacques Bullot, Hugo Buan, Laurent Martin, René Merle, Fraçois Guilbert, Frédéric Prilleux, Xavier-Marie Bonnot, Sophie Loubière, Michel Maisonneuve, Maxime Gillio, Marcus Malte, Jack Chaboud, Baru, Genevieve Dumaine, Christian Roux, Mario Absentès-Morisi, Pierre Mikaïloff, Sebastien Gendron, Nicole Barromé, Marie Vindry, Harold J.Benjamin, John Marcus, Eric Neirynck, Patrick Raynal…

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Jan 25

Le FN démasqué par l’histoire

COLLOQUE « LE FRONT NATIONAL DEMASQUE PAR L’HISTOIRE »
Intervention de Bernard THIBAULT, Secrétaire général de la CGT
19 janvier 2012
Mesdames, Messieurs, Chers Amis, Chers Camarades,
Je voudrais tout d’abord vous remercier d’avoir répondu si nombreux et participé aussi activement, remercier l’ensemble des intervenants pour leurs exposés, c’est avec plaisir que nous relirons vos interventions, et féliciter l’Institut d’Histoire Sociale d’avoir organisé cette rencontre de haute qualité. Nous marquons un peu avant l’heure, ensemble, de bonne manière, l’anniversaire de l’Institut.
L’extrême droite française, actuellement représentée par le Front national et en quelque sorte incarnée par Marine Le Pen, constitue une mouvance politique délétère pour le monde du travail, et je reviendrais brièvement sur la démonstration que nous en avons faite. L’histoire comme science sociale est une dimension fondamentale de la culture et je redis que la critique historique est une ressource précieuse pour notre combat actuel. Cela est vrai aussi pour le sujet qui nous intéresse aujourd’hui.
Il est légitime de se demander pourquoi la CGT estime nécessaire de faire ainsi le procès d’un courant d’opinion important susceptible de recueillir de nombreux suffrages.
Une remarque au passage s’agissant du supposé vote ouvrier estimé dans les enquêtes d’opinion et les commentaires qui les entourent. Depuis plusieurs semaines, s’installe l’affirmation d’ouvriers globalement acquis au vote FN. Ce n’est pas le cas. Les enquêtes d’opinion à ce stade disent surtout que, pour l’instant, la moitié des ouvriers n’est pas décidée à voter, ce qui n’est pas du tout la même chose.
Cette bataille idéologique s’illustre par cette affirmation ressassée selon laquelle le FN fédèrera naturellement, mécaniquement, le vote des mécontents ou oubliés.
Dans une déclaration de juillet 2001, réaffirmée par tous ses congrès, la CGT a clairement balisé ce que devait être son rapport à la politique et aux partis qui l’animent. Nous y indiquions que « Notre conviction de la nécessité d’une démarche indépendante vis-à-vis du patronat, des gouvernements, des institutions européennes et internationales, des partis, ne signifie pas pour autant notre indifférence au contexte politique. Il signifie encore moins notre désintérêt à l’égard de l’intervention des partis dans le débat démocratique, sur la forme et sur le fond ». Nous y précisions que « nous avons conscience que ce qui est communément appelé « la crise du politique » ne peut pas être sans conséquences sur la réflexion et l’action syndicales », et que par conséquent, « constater une certaine prise de distance entre les citoyens et la représentation politique ne veut pas dire s’en satisfaire, et encore moins prétendre combler un vide en sortant de notre rôle ».
Tous les ingrédients sont là pour justifier que le Front national fasse de notre part l’objet d’une analyse critique rigoureuse et d’une contre-offensive vigoureuse. Ce parti puise son influence dans la persistance de la « crise du politique » et l’accentuation de cette distance entre les citoyens et la représentation politique. Simultanément, en focalisant son programme sur de fausses explications de la crise, en agressant les syndicats qui défendent les revendications des salariés et des retraités (nous l’avons vécu entre autres en 2010 lorsque nous avons été qualifiés d’« émeutiers » lors des manifestations et grèves contre la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy), le FN exonère les vrais responsables et éloigne celles et ceux qu’il séduit des solutions réelles.
Toutes les occasions doivent être saisies pour réaffirmer qu’il n’y a aucune place, ni dans notre point de vue, ni dans notre pratique, pour le racisme, la xénophobie, l’autoritarisme, la morgue ou l’étroitesse chauvine. Mais l’histoire nous montre aussi qu’au-delà de ces traits hideux de l’extrême droite, sa force d’attraction tient surtout à sa capacité à s’emparer des problèmes sociaux pour les instrumentaliser et les mettre au service de sa stratégie.
A chaque fois, l’extrême droite a surfé sur les peurs de couches sociales malmenées par les mutations sociales qu’imposaient les marchés et la concurrence. D’abord, les paysans avec Dorgères et ses « chemises vertes », les couches moyennes et les Croix de Feu dans la crise de 1929, les artisans et commerçants avec Poujade (et Jean Marie Le Pen qui, déjà, avait à l’époque été élu à l’Assemblée Nationale sous cette étiquette).
C’est bien l’absence de perspectives concrètes pour d’importantes couches de la population qui est à l’origine de cette instrumentalisation et non une conversion à priori pour l’idéologie fascisante, ce qui n’exclut pas qu’il y ait bel et bien des adeptes des thèses fascisantes au FN. L’extrême droite est parvenue ces dernières années à leurrer une partie de l’opinion avec un discours politique prenant notamment comme cible la mondialisation, l’immigration et l’insécurité. Nous devons en avoir conscience et militer en conséquence. Les effets délétères des campagnes de Sarkozy sur l’immigration, la sécurité, le droit d’asile et l’identité nationale ont renforcé les peurs collectives. Nous en mesurons aujourd’hui les dégâts. Le discours du FN est une imposture et donc un déni de démocratie mais il serait cependant illusoire de penser venir à bout du problème par des postures simplement moralisantes.
Comme l’a récemment analysé la CGT, la banalisation du Front national dans le paysage politique français et de ses émules au plan européen, est « portée par la conjonction d’enjeux lourds pour penser le présent et l’avenir, tels que l’absence d’alternatives et de réponses à la crise systémique et la globalisation économique qui isolent et enferment l’Europe ; l’impuissance à faire une place à la jeunesse dans un contexte de vieillissement démographique ; la crise du travail, des finances publiques qui privent les Etats des moyens pour assurer la justice sociale, garantir l’égalité entre les individus par une Sécurité Sociale, des Services Publics, l’égal accès des droits de tous pour tous ».
Une part importante de la population salariée ou retraitée peine à maintenir la tête hors de l’eau ou a déjà perdu pied. Pour beaucoup d’autres, la peur du déclassement, du chômage et de la précarité, en même temps qu’elle représente le frein principal à l’investissement dans le changement de leur vie professionnelle, est devenu l’aliment permanent du potentiel de séduction de l’idéologie frontiste. Le vote FN est sans doute d’abord de la colère qui n’a pas trouvé à s’exprimer positivement. C’est le détournement d’une aspiration à voir la politique reprendre les commandes. Voilà pourquoi celle-ci constitue une menace directe contre l’efficacité de notre combat pour l’unité et la solidarité entre tous les salariés.
Le sentiment s’installe chez beaucoup de salariés qu’ils n’auraient plus d’avenir. Ceux qui sont particulièrement visés sont les plus jeunes, sortis du système scolaire sans diplômes et sans qualifications, les ouvriers, ceux qui vivent les situations les plus difficiles, les plus instables, les moins considérées socialement, nourrissant la désespérance, terreau favorable aux manipulations populistes.
Si le travail demeure bien la valeur de référence des couches populaires, le rapport du salarié au travail s’est lui profondément dégradé. Le statut social qu’il procurait s’est effondré.
Pour preuve, les travailleurs sont ramenés à la notion terrible de « ressources humaines » , voire pire de « capital humain ». Pensons aux millions de personnes qui ne peuvent accéder au travail. Pensons ensuite aux millions d’autres qui souffrent dans l’exercice quotidien de leur activité pour un salaire qui permet tout juste de survivre.
Il y a bien sûr des millions de salariés qui sont heureux de travailler mais qui se heurtent malgré tout chaque jour aux contraintes que fait peser la logique de la rentabilité, accrue par la financiarisation. Les notions de « sureffectifs » puis celle des fameux « licenciements boursiers » qui se sont imposées témoignent d’une approche du travail réduite à une variable d’ajustement.
Le statut du travail est aujourd’hui fort mal en point. C’est même une dimension majeure de la crise. Depuis au moins 25 ans, pour augmenter la rentabilité d’un capital en suraccumulation, les entreprises ont mis une pression sans précédent sur les besoins sociaux et les conditions de travail, elles ont dévalorisé les qualifications, développé la précarité.
La Sécurité sociale professionnelle est la base concrète sur laquelle le salarié pourra s’appuyer pour garantir sa place dans la production, dans la répartition des richesses et dans la société elle-même.
Nous avons besoin d’une convergence de réformes et d’actions qui donneront consistance à une nouvelle logique économique. Il s’agit de redonner sens au travail et à la production de richesses.
La réponse à la crise du système capitaliste n’est pas l’émergence d’un pouvoir autoritaire avec une cheftaine à sa tête. Comme nous l’enseigne l’histoire, c’est illusoire et dangereux. L’alternative est l’ouverture d’un nouveau chantier démocratique qui permettra de reconstituer les solidarités en faisant reculer les contraintes imposées par les institutions financières aux citoyens et aux salariés.
La question de la démocratie dans la société et l’économie se pose d’une manière très différente d’il y a 40 ans. Mesurons les changements majeurs qui ont affecté la société : le retrait des politiques publiques au profit des logiques de la concurrence ; le poids devenu exorbitant des actionnaires qui a rompu l’équilibre antérieur entre salariés et gestionnaires ; l’évolution des structures de production qui ont intégré la firme classique dans des réseaux et un espace international non régulé. La recherche de la rentabilité s’est imposée comme logique quasi exclusive dans un champ économique élargi soumis à une concurrence sans garde-fous.
Comme nous l’avons entendu cet après-midi, le Front national s’est donné l’objectif de capter durablement la confiance d’une partie importante des salariés les plus modestes qui sont aussi les plus exposés au durcissement de l’exploitation du travail et les plus assujettis à la précarité de l’emploi. Pour y parvenir, il n’hésite pas à maquiller ou à transfigurer certains des registres idéologiques traditionnels de l’extrême droite française. Le passage d’une forme brute et brutale de racisme à une forme plus policée de protection ethnicisée de l’identité nationale en est un des aspects, le trait le plus saisissant étant sa récupération intégriste de la laïcité en vue de diaboliser les immigrés de culture islamique.
Je saisis cette occasion pour attirer l’attention sur le caractère ambigu du concept d’identité. Ambigu parce que, s’il peut être légitimement invoqué pour exiger d’être reconnu dans son existence et ses droits, il est le plus souvent utilisé et même instrumentalisé pour construire un mur entre soi et les autres. Je citerai volontiers ici deux écrivains antillais, Glissant et Chamoiseau : « Changer en échangeant revient à s’enrichir au haut sens du terme et non à se perdre. Il en est ainsi pour un individu comme pour une nation » ; « Aucune culture, aucune civilisation n’atteint à la plénitude sans relation aux autres ».
Je raisonnerais de même en ce qui concerne l’identité de la CGT. Celle-ci ne résulte pas de l’attachement à un corpus transmis de génération à génération par un rituel d’initiation : c’est une culture vivante qui se régénère dans le terreau de la réflexion, dans le feu de l’action et dans la confrontation des points de vue et des expériences.
La CGT se réclame de l’internationalisme, de la solidarité entre travailleurs de toutes origines, d’une vision du monde structurée par le clivage de classe et non par celui des frontières nationales. Nous pouvons être fiers d’être le syndicat qui a porté à sa direction Henri Krasucki, métallo né en Pologne, déporté par les nazis et les collaborationnistes de l’extrême droite française pour actes de résistance dans son pays d’accueil. Nous pouvons être fiers d’être le syndicat qui a compté parmi ses membres Missak Manouchian, métallo arménien né en Turquie, mort avec ses camarades immigrés de l’Affiche rouge pour libérer la France de l’oppression nazie. Nous pouvons être fiers et nous revendiquons d’être un syndicat qui a toujours organisé les travailleurs migrants, qui a toujours compté dans ses rangs des salariés venus de tous les continents.
La CGT est le syndicat de tous les salariés et c’est pour cela qu’elle défend les intérêts des travailleurs sans-papiers. Le refus de régulariser les travailleurs sans-papiers, leur maintien dans une zone de non droit, est un facteur d’abaissement des salaires et garanties collectives de tous les salariés. L’existence d’un nombre important de travailleurs sans-papiers est avant tout une arme aux mains des patrons pour faire fructifier leur taux de profit. La réponse n’est pas leur expulsion mais la reconnaissance de leurs droits. Le principe de la préférence nationale, la stigmatisation systématique des immigrés sont un puissant outil de division des salariés et donc d’affaiblissement du rapport de force indispensable face au patronat, notamment dans un pays encore marqué par son histoire coloniale. Ils ont pour objet de dresser les salariés les uns contre les autres, et de réduire leurs capacités de rassemblement et d’intervention pour peser sur les choix économiques et sociaux. Ils visent à cibler une partie de la population pour détourner l’attention de la véritable question, à savoir l’inégale répartition des richesses produites par le travail.
Il n’est donc pas envisageable, qu’au nom de la liberté d’opinion dans la CGT, celle-ci puisse être représentée, à quelque niveau que ce soit, par des militants revendiquant publiquement leur adhésion au concept de « préférence nationale ».
J’en profite à ce propos pour vous informer qu’après avoir affirmé vouloir faire condamner la CGT en justice pour discrimination politique en Moselle, le FN ne cesse de faire durer la procédure, pronostiquant sans doute l’échec de sa démarche.
Si nous n’avons nulle intention de stigmatiser des salariés séduits par le discours du FN, nous avons la ferme volonté de discuter avec eux de la vraie nature de ce parti et de ses objectifs, et de les convaincre de la nocivité de ses projets. Nous ne pourrons le faire que si nous réussissons aussi le redéploiement de la CGT vers les salariés précaires et les victimes de discrimination pour combattre plus efficacement des politiques qui plombent le mouvement revendicatif et bafouent nos droits sociaux.
Nous réussirons d’autant mieux si nous progressons dans notre capacité d’organiser des luttes collectives et solidaires entre travailleurs à une échelle interprofessionnelle. C’est une réponse à l’opposé d’un syndicalisme corporatiste dans sa version frontiste.
L’éclairage historique, ou mieux encore l’élucidation historique de la continuité et du transformisme de l’extrême droite française, est bien de nature à mettre en évidence qu’ils sont ancrés profondément dans le terreau du nationalisme. Celui-ci asphyxie l’inspiration et le potentiel libérateurs d’une nation dès lors qu’il se cramponne à une vision fixiste des civilisations et des mœurs démentie par l’histoire ancienne comme par l’histoire immédiate, se refuse à reconnaître la coexistence de courants de civilisation différenciés mais aptes aux métissages. Il veut ignorer l’interpénétration des échanges et des politiques en Europe et le besoin de solidarités de luttes en Europe et à travers le monde.
L’Europe est entrée dans une profonde crise institutionnelle et politique. Il ne s’agit pas de se replier chacun chez soi comme le propose le FN mais de combattre pour que l’Europe soit un espace de progrès social pour tous.
Nous récusons le pacte de compétitivité dit « Euro+ » qui met en concurrence les travailleurs européens et a pour premier objectif de garantir les créances des banques. Ce pacte imposé aux peuples engage sur la voie de l’austérité à partir de procédures anti-démocratiques.
L’Europe ne peut être un consortium de gouvernements ignorant les exigences démocratiques. Elle doit écouter les citoyens. L’Union doit devenir un moyen pour maîtriser les flux financiers et réorienter la mondialisation. Elle doit reconnaître le principe de salaires minima, la sécurité de l’emploi, l’amélioration des conditions de travail, l’existence des services publics.
Nous ne sommes pas les seuls syndicats confrontés à l’influence de l’extrême droite : Italie, Belgique, Hongrie, Pays-Bas et tant d’autres, l’expérience montre qu’il ne faut pas faire le dos rond mais affronter les situations, savoir démasquer la démagogie, voire les usurpations d’identité dans le discours.
Marine Le Pen a qualifié la « TVA sociale » de Nicolas Sarkozy de « TVA patronale », c’était le titre d’une brochure économique de la CGT en mai 2007. Il y a au FN des militants qui passent du temps à s’inspirer des messages syndicaux pour rendre l’extrême droite présentable. Pouvoir d’achat, restructurations, délocalisations, dégradation de l’emploi, retraites, services publics, tous ces problèmes perdurent. Ils exigent à tous les niveaux une vigilance de tous les instants, une défense pied à pied dans le cadre des solidarités professionnelles et territoriales, une mobilisation syndicale organisée, orientée vers des mesures immédiates s’inscrivant dans une vision d’avenir et une vision solidaire.
Le syndicalisme ne doit pas se tenir à l’écart des débats qui d’ores et déjà participent aux futures échéances électorales.
La CGT avait déjà dit lors du conflit des retraites en 2010 que l’exécutif aurait à payer le prix de son autoritarisme et du refus de prendre en compte l’avis ultra majoritaire des salariés. Les questionnements actuels sur le contenu de la prochaine présidentielle attestent que beaucoup des démarches politiques telles qu’elles sont pour l’instant exposées sont loin de répondre aux défis de l’heure. Les questions sociales, notamment celle du travail, les problèmes du financement, de l’impôt, du crédit sont incontournables, et il y en a bien d’autres.
Si l’on veut contrer l’influence du FN, à notre place d’organisation syndicale, il faut mettre la question du travail au centre de notre réflexion, valoriser notre bataille pour un nouveau statut du travail dont la sécurité sociale professionnelle.
Il faut développer nos capacités d’action collective dans le contexte d’aujourd’hui.
Le recul du niveau de vie, l’austérité sans fin, la déconstruction des systèmes sociaux sont présentés comme les seules perspectives crédibles, suscitant un peu partout réactions, révoltes, résistance. Nous entrons dans une nouvelle période. Les enjeux sociaux et les enjeux démocratiques sont de plus en plus fortement imbriqués. On avancera ou on reculera sur les deux terrains. Le choix est entre recul social et autoritarisme d’un côté ou progrès et démocratie de l’autre.
Si le syndicalisme apparaît comme le « dernier rempart » face aux mises en causes, aux reculs sociaux, il apparaît aussi comme l’une des principales forces pour faire barrage aux mises en cause de la démocratie. La CGT a  toujours tenu sa place sur ce terrain. Elle ne se dérobera pas.
Je ne doute pas que nous avons trouvé aujourd’hui, les uns et les autres, beaucoup de matière pour nos activités respectives, et ce grâce à l’Institut d’Histoire sociale.

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Jan 08

Vœux de révolution citoyenne

Bonne année,

Sans aucune Récession pour l’amitié, la camaraderie,
Sans aucune Restriction pour accéder à l’amour et au plaisir de vivre ensemble.

Aucune Régression et la croyance, si il doit y en avoir une, dans un monde plus juste et de paix.
Une Inflation de bonheur, de joie et contre l’Austérité une bonne Révolution Citoyenne pour permettre la mise en œuvre d’un nouveau Contrat Social.

Accolades fraternelles.

12BA

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Déc 17

Les chiens aboient et la caravane passe

photo : Stéphane BurlotAfin d’interpeller les citoyens (-nes) de notre territoire sur la nécessité d’échanger pour co-construire le programme partagé du Front de Gauche, pour rappeler qu’il faut être inscrit sur les listes électorales avant le 31/12/2012, pour pouvoir participer au scrutin, nous allons à la rencontre des habitants avec une caravane aux couleurs du Parti de Gauche.

Cette caravane interroge, elle donne de la visibilité à notre action politique. En effet, nous mettons en place lors de nos pérégrinations, sur nos lieux de stationnement, des panneaux qui expliquent les modalités d’inscriptions, l’intérêt et les enjeux d’une participation à l’avenir politique de notre monde

Les citoyens sollicités par une sono, entrecoupée de ”y’en a qui » de Yves Jamait, peuvent autour d’un café et en toute convivialité, échanger sur leur préoccupations…

Le matin quand je me réveille
J’ai du mal à quitter Morphée
Pour aller justifier la paye
Que mon patron peut s’octroyer
Car ce n’est pas vraiment que je tienne
A continuer de l’engraisser
Mais aussi petite soit la mienne de paye
J’en ai besoin pour bouffer
Je fais des trous dans ma ceinture
Un par jour pour mieux gérer
Le minimum que cette enflure
Se croit obligé dme céder

Y’en a qui s’ront jamais dans la merde
Y’en qu’auront jamais d’problème
Et ce sont souvent ceux-la même
Qui nous dirigent et qui nous gouvernent.

De marché en marché, de place en place, de quartier en quartier, de commune en commune, de rencontre en rencontre, le projet politique du Front de Gauche s’étoffe et chemine dans les esprits comme une alternative possible, et comme la réponse aux situations que vivent au quotidien les gens que nous rencontrons

« La caravane est passée, l’espoir renaît »

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Déc 17

Assise inter quartier à Cognac

ASSISE INTER QUARTIER COGNAC
(une autre répartition du pouvoir entre citoyen et élus)

Intervention de Serge Lebreton, maire-adjoint de la ville de Cognac pour la journée de travail des conseils de quartier de la ville.

Le constat est le même un peu partout le lien entre les citoyens et les édiles est bien souvent rompu, ce qui laisse peu de marge de manœuvre au citoyen lambda, pour être co-décisionnaire et acteur de la vie de sa cité. Ce constat partagé à l’échelle de la planète a poussé à inventer de nouvelles pratiques. Celles ci devant permettre de sortir du domaine du discours, et des intentions, afin que les citoyens puissent peser directement sur les choix qui conditionnent leur quotidien.

Démocratie de proximité, participative, locale, expressions devenues souvent aussi courantes que floues En dix ans des milliers de ville à travers le monde ont transformé leurs pratiques démocratiques. (symbole de ce mouvement le budget participatif inventé à Porto Allègre en1989)

Pour notre municipalité la mise en place des Conseils de Quartier est un outil de cette démocratie locale que nous avons voulu décliner au travers d’une charte, que vous allez être a même de revisiter au sein des deux ateliers de ce matin

Cette période de trois ans nous a permis d’expérimenter la Démocratie Locale à Cognac, elle est en train de transformer petit à petit et de façon durable les politiques publiques.

 

Pour ne pas trahir l’objectif premier attendu, à savoir votre implication pleine et entière dans la vie de notre cité, il faut donc que nous nous interrogions collectivement aujourd’hui mais aussi demain, sur les moyens, et la finalité, de ce plein exercice de la démocratie locale que sont les Conseils de Quartier.

Il nous faut donc inventer de nouvelles modalités concrète d’émancipation, et de fonctionnement de la démocratie à Cognac afin d’éviter un risque de délitement de la participation.

Dés lors notre voeu de démocratie ne peut se résumer à la seule démarche de transparence elle suppose une forte volonté politique de responsabilité à chaque phase du processus de décision, et de mise en œuvre des choix des Conseils de Quartier.

Pour se faire nous devons ensemble concrètement améliorer la qualité délibérative pour être cohérent entre les objectifs que nous nous sommes assignés et les moyens à développer pour atteindre ces derniers.

Les Conseils de Quartier constituent à nos yeux, un moyen de transformer la pratique politique, dans le but de favoriser votre réelle implication, en acquérant une auto formation « civique ».

Pour nous élus, faut il le rappeler, il s’agit bien de favoriser le dialogue tant politique que social, et les Conseils de Quartier doivent être ces lieux qui contribuent à l’intensification de l’échange, dans un espace de débat collectif entre tous, et plus particulièrement entre les citoyens, et les élus.

C’est aussi pour nous, la construction d’une légitimité politique à partir des actions collectives que vous décidez de mener, mais aussi et surtout, lorsque vous vous autosaisissez, ,ou lorsque vous êtes consultés, pour valider des politiques, tels que le PLU – Agenda 21.

Cette participation à la démocratie locale, je le redis ici avec force, ne craint ni le débat, ni le conflit, au sens où elle suppose de valoriser des points de vue différents, exprimées librement dans le but d’avancer ensemble.

En outre ces confrontations n’ont pas été stériles, car elles ont permis de faire émerger l’intérêt général. En effet les Conseillers de quartier que vous êtes, connaissent les besoins de vos quartiers, et en perçoivent bien souvent aussi les nécessités non exprimées.

Par ailleurs le Conseil de Quartier c’est l’émergence de nouvelle militance, celle qui bouscule les habitudes, les repères, et qui rappelle qu’il n’y a pas d’un côté ceux qui savent, et de l’autres ceux qui ne savent pas.

C’est la démonstration que chacun est capable de participer, à égalité de droits, à une œuvre collective, et c’est une belle aventure humaine.

En effet j’ai pu mesurer le plaisir personnel pour ceux et celles qui restent encore en course, qu’ils ont eu de se lancer dans un projet imaginé, et partagé avec d’autres.

Cela vous a permis de donner libre cours à vos aspirations, et d’apprendre à délibérer en intégrant que ce n’est pas la seule expression individuelle, ni l’addition mécanique de vos préférences diverses,qui déterminent les choix que vous faites Au contact des autres membres et habitants du quartier, vous vous êtes réapproprier votre quartier, votre ville, et le principe de penser collectif.

Pour nous ces Conseils de Quartier « ravivent la citoyenneté », et avec eux le curseur de la prise de décision se déplace, certes pas assez, il faut en convenir, mais nous allons y parvenir, c’est d’ailleurs la prochaine étape à construire ensemble.

Pour terminer dans la bataille des idées et dans le souhait de vivre ensemble, j’affirme la supériorité de la réponse pensée collectivement à celle individuelle.

Passez une bonne matinée à réfléchir sur comment améliorer le fonctionnement de nos, de vos Conseils de Quartier.

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Déc 11

La dette, c’est chouette

La dette, c’est chouette ! from Doncvoilà on Vimeo.

voix : Clémentine Autain
texte : Clémentine Autain, Joris Clerté, Cédric Durand, Razmig Keucheyan et Stéphane Lavignotte
animation et réalisation : Joris Clerté
studio son : Tabaskko – Bruno Guéraçague

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