Nov 05

Azerbaïdjan à Cognac

A l’occasion de la visite de l’ambassadeur d’Azerbaïjan à Cognac,

Constatant :

  • que le régime démocratique de l’Azerbaïdjan mérite un examen critique,

  • que le Haut Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU se dit lui même préoccupé par la situation politique de ce pays,

Les élus et les militants du PG, à l’occasion de la venue d’une délégation de ce pays, conduite par son ambassadeur, tiennent à rappeler que :

  • la philosophie première qui les anime est la tolérance et l’ouverture culturelle qui permettent de rapprocher les peuples au delà de leurs régimes politiques.

  • dans cet esprit, ils invitent les citoyens du Cognaçais à saluer le peuple d’Azerbaïdjan représenté par son ambassadeur et surtout par les œuvres qui sont exposées ou proposées.

  • ils les invitent aussi à rester attentifs aux progrès de la démocratie et des droits de l’homme en Azerbaïdjan

  • comme à rester exigeants et vigilants à leur strict respect en France où, malheureusement, il est inquiétant de constater que de plus en plus d’entorses aux principes républicains sont faites sans susciter beaucoup d’indignation.

  • c’est aussi pour faire passer ce message que les élus du PG de Cognac ne participeront pas aux agapes auxquelles sont conviés les sommités locales

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Oct 14

Débat du TSCG à l’assemblée

J’ai regardé hier les « débats » relatifs à la ratification du TSCG (privilège de retraité).

Sur un texte aussi important l’Assemblée ne s’est probablement pas grandie en réduisant le « débat » aux seules explications de vote des groupes, 5 minutes pour chacun. Au bout d’une demi heure Bartolone, ancien « noniste » a déclaré le scrutin ouvert puis, dans la minute qui a suivi il a annoncé le résultat et déclaré une suspension de séance. La messe était dite.
Sarko a du bien rigoler d’un succés post électoral qu’il doit à son vainqueur.
Hollande a du se féliciter de voir à quel point les élus de son groupe étaient prêts à se renier et surtout à transmettre encore une fois ce message à leurs électeurs : « peu importe ce que vous avez cru que nous allions défendre, une fois élus nous nous considérons comme les seuls capables d’analyser ce qui est bon pour vous, peu importe que vous vous mobilisiez par milliers, que vous arpentiez le pavé pour exprimer votre choix, vos convictions, votre envie de ne pas vous laisser posséder par les doctrines ultra libérales, PEU IMPORTE, ce qui compte pour nous, élus, c’est de respecter la discipline du groupe ».

Quelle leçon de courage !

J’étais très curieux ce matin de regarder sur le site de l’assemblée qui avait voté quoi.
Marie-Line Reynaud a voté contre, ce qu’elle avait déjà fait pour le MES, Henri Emmanuelli aussi, Pouria Amirshahi également, Noël Mamère encore, c’est réconfortant de constater qu’ils sont en cohérence avec les discours tenus. Tous les autres ont suivi… moutons de Panurge !

A vrai dire j’ai été surpris de constater que le Groupe de la Gauche Démocrate et Républicaine, n’a pas voté unanimement contre, sur les 15 inscrits, un a voté pour et un autre s’est abstenu. N’exigeons pas de nos proches ce que l’on dénonce chez les autres, la discipline monolithique, mais il serait intéressant d’analyser ces positions divergentes qui viennent de deux élus de départements d’outre mer.

Jacques Vian

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Oct 11

Il ne faut pas vendre la peau du rat avant de l’avoir tué

Depuis quelques jours, les photos de rats ayant consommés des OGM et atteints de tumeurs monstrueuses s’étalent dans nos journaux. Elles illustrent de façon spectaculaire une communication scientifique du professeur G A Séralini.

Elles entraînent une réaction de rejet immédiat des OGM de la part des consommateurs.
Comme toute étude scientifique, elle va être controversée bien que la souche de rats soit couramment utilisée pour des expérimentations de ce type et que le nombre de rats traités soit le même que celui utilisé par Monsanto dans ses études de (non)toxicité des OGM.

Si on peut être surpris des techniques de communication grand public utilisées par le chercheur, celles-ci étaient peut être nécessaires pour que se pose réellement la question des OGM. L’objectif de Séralini était de faire prendre conscience aux consommateurs de la dangerosité des OGM en jouant sur le sentiment de méfiance vis à vis d’une alimentation entre les mains des firmes agro alimentaires.

Effectivement, cette étude ne porte que sur une seule variété d’OGM – autorisée à l’importation mais interdite à la culture en Europe – résistante au désherbant Round Up ( matière active le glyphosate ) ; alors qu’il existe bien d’autres variété d’OGM non seulement résistante au Round Up mais également productrices d’insecticides ( BT), ou les deux …

Avec ces publications, des problèmes particulièrement graves arrivent au grand jour.

D’abord cette étude met surtout en valeur l’insuffisance des études de toxicité de nombre de produits mis sur le marché, et tout particulièrement des OGM.
Les expérimentations conduites pour tester l’innocuité des OGM étaient jusqu’à présent réalisées par les firmes produisant ces mêmes OGM ; conduites avec le même nombre de rats, elles ne duraient en réalité que 3 mois et non 2 ans comme l’expérimentation de Séralini ; il n’est donc pas étonnant qu’elles aient conclu à l’absence de danger des OGM …sauf en cas d’effets toxiques aigus !
Cela doit nous amener à remettre en question les procédures d’évaluation de la toxicité des produits que nous côtoyions régulièrement, que ce soit sur les aliments et les compléments alimentaires, sur les médicaments, sur les produits industriels…

Une recherche publique doit être menée sur les notions de doses toxiques ; pour certains produits – dits perturbateur endocriniens – des doses très faibles s’avéreraient plus dangereuses que des doses élevées ; qu’en est il exactement ?

Mais aussi, cela confirme que les organismes publics d’évaluation (l’ANFM pour les médicaments, ridiculisée après l’affaire du Médiator, l’ANSES pour les risques sanitaires liés à l’alimentation, ou bien l’EFSA – agence européenne très liée au monde de l’agrobusiness ) sont aujourd’hui entre les mains de chercheurs dont les liens avec les industries agro alimentaires ou pharmaceutiques sont étroits et ne remplissent pas leur rôle.

La recherche publique est plus que jamais nécessaire mais elle doit être aussi contrôlée par les citoyens.

Enfin, les OGM – cultivés en plein champ – sont à condamner sans réserve.
Ils constituent une appropriation du vivant par des firmes capitalistes ; en effet, les gènes intégrés dans le capital génétique et provenant d’autres espèces animales ou végétales sont brevetés par les quelques multinationales spécialisées dans ce domaine – pas seulement Monsanto, mais également Sygenta et quelques autres –.

L’OGM développée à partir de ces gènes est également breveté et les agriculteurs ont l’interdiction de reprendre des semences sur leur propre production.
Un gène – nommé terminator ! – a même été développé pour rendre stérile les graines issues d’OGM ; pour l’instant il est interdit, mais demain…
Le vivant devient donc appropriation de quelques firmes et créateur de profits.

Nous constatons une fois de plus que le libéralisme économique et la financiarisation de l’économie ne connaissent pas de limites ; aucun secteur de l’activité humaine n’est à l’abri de leur prédation et tout, absolument tout, peut être source de profit pour quelques uns.

 

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Oct 01

Fermons Fessenheim

Article initialement publié sur le site national du PG (consulter l’original)
Vendredi 5 Octobre 2012

La conférence environnementale qui s’est tenue les 14 et 15 septembre derniers n’a pas été « historique » comme l’affirmait Mme Duflot. Au sortir de cette conférence, le Parti de Gauche a toutes les raisons d’être inquiet quant à la trajectoire que souhaite poursuivre le gouvernement socialiste et leurs alliés d’Europe Écologie. La question du nucléaire fut la grande absente de cette conférence et l’annonce de la fermeture de Fessenheim en 2016 est source pour nous de nombreuses incompréhensions.

La centrale nucléaire de Fessenheim est la plus vieille centrale du parc nucléaire français. Inaugurée en 1978 dans le cadre du programme nucléaire civil entamé par le Général de Gaulle au début des années 60, Fessenheim est aujourd’hui le symbole de l’ « exception française » en matière d’industrie électronucléaire. En effet, comme le parc nucléaire français dans son ensemble, Fessenheim est une centrale vieillissante et dangereuse mais elle bénéficie d’un soutien aveugle des gouvernements successifs quelle que soit leur couleur politique. Elle est le symbole de cette industrie électronucléaire verrouillée de l’intérieur par des ingénieurs et des lobbys surpuissants dont la parole ne saurait être remise en cause. Autant le dire clairement : en ce qui concerne le nucléaire, le citoyen n’a plus sa place.

Le récent incident survenu dans l’unité de production n°1 le 5 septembre dernier (11 salariés touchés dont 2 à la main selon le rapport public) est le symbole de la dangerosité de l’industrie électronucléaire, tant pour les salariés que pour l’ensemble de la population. Cet incident n’est d’ailleurs que le dernier d’une longue série de 23 autres incidents survenus dans la centrale depuis la réouverture du réacteur n°2 suite à sa 3e visite décennale le 8 mars dernier1. La réalité est cinglante et ne peut être niée : la centrale nucléaire de Fessenheim enregistre 4 fois plus d’incidents que la moyenne des autres centrales du parc nucléaire Français2. De quoi remettre en cause les propos de Jean-Marie Bockel, largement partagés par les défenseurs de l’industrie électronucléaire, pour qui « Fessenheim est une des centrales les plus sûres de France »3.

Rappelons que la centrale de Fessenheim est située à 9 mètres en contrebas du Grand Canal d’Alsace qui assure son refroidissement. Elle est, qui plus est, située sur une faille sismique, dans le fossé rhénan, dont le risque fut sous-évalué lors de la construction de la centrale4. Si bien que la centrale est construite sur un radier épais de 1,5 mètres, alors même que le radier de la centrale de Fukushima était d’une épaisseur de 8 mètres. L’autre préoccupation majeure autour de Fessenheim concerne une éventuelle rupture de la digue du Grand Canal d’Alsace. En effet, l’éventualité de la rupture de la digue n’est pas à écarter en cas de séisme important, voire en cas d’attaque terroriste. Or ce risque n’est pas du tout pris en compte par EDF, qui le juge trop improbable, et ce, malgré les demandes répétées d’une meilleur prise en compte de ce risque par le Conseil Général du Haut-Rhin et la Commission locale d’information et de surveillance de la centrale nucléaire (Clis)5. En cas de rupture de cette digue, le cœur de la centrale pourrait être submergé sous 1 mètre d’eau, bloquant ainsi le fonctionnement des mécanismes de refroidissement comme cela fut le cas à Fukushima. En cas d’incident la fonte du radier en béton serait inévitable et, la centrale de Fessenheim ne possédant pas de cuve de récupération du corium, c’est toute la nappe phréatique rhénane située entre 4 et 8 mètres sous la centrale qui serait touchée. Cela contaminerait pour des milliers d’années l’une des plus importante réserve en eau souterraine d’Europe, qui alimente en eau plus de 6 millions de personnes. La question n’est donc pas uniquement franco-française mais européenne, et si la population française serait la première victime d’un accident à Fessenheim, nos voisins allemands, hollandais et suisses le seraient aussi. C’est pourquoi le Parti de Gauche et Die Linke se sont déjà associés pour demander la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim6. L’industrie électronucléaire représente pour le pays un véritable danger. En Europe, contrairement à ce que déclarait M. le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg sur BFM-TV le 27 août dernier, l’heure est à la sortie du nucléaire. Seule la France a fait le choix de continuer dans le sens de l’utilisation du nucléaire comme source principale, et quasi exclusive, de production d’électricité. Le choix de prolonger la durée de vie de la centrale de Fessenheim jusqu’en 2016, qui aura alors 39 ans, participe à cette aberration.

En première ligne en cas d’accident à Fessenheim : les travailleurs de la centrale et les personnels civils et militaires qui seront envoyés comme « liquidateurs » dans la centrale. Les conditions de travail dans la centrale nucléaire de Fessenheim sont loin d’être aussi parfaites que ce que EDF prétend. Si bien que dans son « Appréciation 2011 » sur la centrale de Fessenheim, l’ASN déclare que « la radioprotection des travailleurs ne s’améliore pas, malgré la proposition d’un plan d’actions à la suite de constats de l’ASN en 2010. L’exploitant n’a, dans ce domaine, pas suffisamment tiré les leçons des années précédentes. »7. Le choix pour les travailleurs de la centrale ne se situe donc pas entre travailler ou se retrouver au chômage. Comme l’ont très bien exprimé une quarantaine de salariés de la centrale dans un appel à la fermeture de la centrale le 5 mai dernier : « La fermeture peut se faire sans licenciements, il faudra notamment travailler longtemps à la mise en sécurité puis au démantèlement du site […] si on prenait l’argent dépensé à entretenir la centrale pour l’affecter à la formation et à l’accompagnement des salariés »8

Et nous touchons ici au second problème de la centrale, indissociable du premier, qui est celui du coût de la centrale et de son entretien. Dans son avis du 4 juillet 2011 sur la poursuite d’exploitation du réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim après 30 années de fonctionnement, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) impose de « Renforcer le radier du réacteur avant le 30 juin 2013, afin d’augmenter sa résistance au corium en cas d’accident grave avec percement de la cuve [et d’] Installer avant le 31 décembre 2012 des dispositions techniques de secours permettant d’évacuer durablement la puissance résiduelle en cas de perte de la source froide »9. Ces dispositions ne seront pas suffisantes en cas d’accident grave car le béton fond à 800°C. Ainsi, un renforcement du radier n’aurait pour seul effet que de gagner un peu de temps. De plus, aucun renforcement des parois latérales des enceintes de confinement n’est prévu. Enfin, le mécanisme de refroidissement, même renforcé, risquerait d’être immédiatement détruit, comme ce fut le cas à Fukushima.

Le Parti de Gauche estime que ces mesures, en plus d’être inefficaces, seraient extrêmement coûteuses pour la collectivité. En effet : on estime à plus de 200 millions d’euros la somme des investissements nécessaires à la prolongation de l’exploitation de la centrale de Fessenheim au-delà de 2012. Sachant qu’en moyenne 100 millions d’euros sont investis chaque année dans la centrale et que, dans le cadre des 2 visites décennales réalisées entre 2009 et 2012, près de 380 millions d’euros ont déjà été investis10 . La centrale nucléaire de Fessenheim, à l’image de l’industrie électronucléaire, est donc un gouffre financier dont seul l’arrêt immédiat permettra de mettre un terme. Les exigences, toujours accrues mais jamais suffisantes, de sécurité exigent des investissements faramineux pour une centrale qui fonctionne par intermittence. L’arrêt immédiat est possible : la production annuelle de Fessenheim est de 10 à 12 TWh quand la France produit chaque année 541 TWh. Autrement dit : Fessenheim ne représente qu’un peu plus de 2% de la production annuelle d’électricité en France. De plus : la fermeture le 6 juin dernier de l’usine d’enrichissement d’uranium EURODIF a « libéré » 15TWh d’électricité.

Il est grand temps d’arrêter ce gaspillage sans fin et dangereux. Comme le rappelait Jean Luc Mélenchon durant la campagne présidentielle : « La recherche du profit ne peut plus primer sur les impératifs écologiques et humains. C’est pourquoi je suis favorable à l’arrêt immédiat de Fessenheim ». La centrale nucléaire de Fessenheim doit devenir l’exemple de la reconversion nécessaire et inévitable de la production énergétique française par la planification écologique. Fessenheim et le nucléaire sont aujourd’hui à bout de souffle. Il est temps que nous saisissions l’opportunité de la vétusté de nos centrales nucléaires pour sortir du nucléaire et offrir au pays une véritable alternative durable ainsi qu’une véritable indépendance énergétique, respectueuse des autres pays et de l’environnement. Car comment parler d’indépendance énergétique quand on sait que la France n’extrait plus d’Uranium depuis 20 ans, et que, par conséquent, nous sommes dépendants des approvisionnements venants, pour 40%, du Niger? La recrudescence des tensions dans cette région de l’Afrique, sous la pression notamment de AQMI, prouve la fragilité de cet approvisionnement et la situation de dépendance dans laquelle se trouve le pays. Sans compter la charge morale qui pèse sur ce mode d’approvisionnement : perpétuation de la Françafrique et conditions déplorables de travail dans les exploitations minières. Comment parler du nucléaire comme une énergie « durable » quand on sait que les réserves d’Uranium dans le monde s’épuisent rapidement (réserves estimées à 50 ans en l’état actuel de la consommation mondiale d’uranium) et quand on connait le casse-tête sans fin que représente la gestion des déchets qui ne sont pas, contrairement à ce qu’essaye de faire croie AREVA, recyclés. Enfin : comment parler du nucléaire comme une énergie « propre » alors que de nombreuses études évaluent les émissions par kilowattheure de nucléaire à environs 65g de CO2.

Pour le Parti de Gauche, l’heure n’est plus à la poursuite du programme électronucléaire Français, devenu couteux et obsolète. Nous appelons de nos vœux à ce que l’argent dépensé pour le nucléaire en France le soit uniquement pour la création d’une filière de démantèlement des centrales. Nous souhaitons en outre la création d’un pôle public de l’énergie, étape incontournable pour la mise en place d’une vaste filière industrielle de production et de recyclage des énergies renouvelables. La création d’un pôle public, par la renationalisation de EDF et d’AREVA, permettrait aussi au peuple de reprendre le contrôle de cette filière et d’arrêter immédiatement la pratique intolérable et dangereuse de la sous-traitance et de l’interim des salariés du nucléaire. Elle permettrait aussi de garantir pour tous le droit à l’énergie, droit incontournable à nos yeux. Enfin : la voie de la sobriété énergétique par l’isolation des bâtiments, le remplacement du chauffage électrique, le développement des transports en commun et du fret, la relocalisation de l’économie et de la production d’énergie (afin de réduire les déperditions d’énergie liées à son transport), la lutte contre les agressions publicitaires lumineuses est incontournable pour stopper ce monumentale gâchis d’électricité en France qui n’est que la conséquence de ce rêve illusoire d’une source énergie propre et infinie que représentait le nucléaire. Un tel plan permettrait la création de centaines de milliers d’emplois sur le territoire Français et d’aller vers une véritable souveraineté énergétique de la France. La fermeture de Fessenheim sera la première pierre posée pour construire cette alternative indispensable sur la voie de l’écosocialisme que souhaite poursuivre le Parti de Gauche.

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Sep 27

Le Front de gauche est d’attaque

Sud-Ouest le 28-09-2012

La section de Cognac remonte au créneau face au traité budgétaire européen.

La section cognaçaise du Front de gauche n’a pas rangé ses drapeaux et ses revendications avec la fin des échéances électorales de 2012. Lundi, « l’assemblée citoyenne » organisée une fois par mois au bar Le Cosy a fait sa rentrée, avec une vingtaine de participants.

« On reprend le principe du débat ouvert à tous », indique Pierre-Alain Dorange, qui a succédé à Serge Lebreton au poste d’animateur local du Parti de gauche, l’une des huit composantes du Front de gauche. Cette année, le rendez-vous a été fixé à chaque deuxième lundi du mois, de 19 heures à 20 h 30.

Manifestation à Paris

Lors de cette première réunion, il a été question du traité budgétaire européen, vivement décrié. « L’instauration de la règle d’or peut nous mener vers une austérité permanente. L’État n’aura plus de marge de manœuvre pour investir, c’est très dangeureux, on hypothèque l’avenir. On réclame a minima un référendum. Tel que c’est prévu, les budgets des États seront supervisés par la commission européenne. Les États seront inféodés à l’Europe. Attention, on n’est pas du tout anti-européen, on est contre sa dérive néolibérale », explique Pierre-Alain Dorange. Le Front de gauche fait partie d’un collectif de syndicats et d’organisations qui souhaite faire entendre sa colère dimanche, lors d’une manifestation à Paris. Plus de 80 Charentais ont répondu à l’appel des organisateurs.

« François Hollande ne doit pas oublier qu’il a été élu avec les quatre millions de voix du Front de gauche », pointe la communiste Simone Fayaud. Les militants ont été déçus par des résultats électoraux en-deça des espérances nées pendant la campagne. Ils veulent aujourd’hui creuser leur place, en « proposant des solutions alternatives. On veut que la politique reprenne la main », insiste Simone Fayaud.

 

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Sep 23

Le Pacte Budgétaire

 

En octobre, le parlement examinera le projet de loi ratifiant le Traité pour la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance  (TSCG) qui marquera un pas de plus dans la dérive austéritaire de l’Union Européenne. Ce texte implique une politique d’austérité à perpétuité : c’est un moyen pour les libéraux de placer leur politique au-dessus des votes et d’échapper ainsi à la sanction populaire.  Pourtant, cette politique est injuste socialement et absurde d’un point de vue économique.

C’est pourquoi le Front de Gauche se mobilise, aux cotes des associations, organisations syndicales et politiques engagées pour faire échec à ce traité et pour exiger un référendum.

Vous trouverez ci-dessous des liens pour en savoir plus, et des outils militants pour mener ensemble cette bataille.

Vidéo :


Deux traités pour couler l’Europe par Dessousdebruxelles

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Sep 23

Vous avez aimé le TCE, vous avez applaudi le MES, vous allez adorer le TSCG

Vous aviez applaudi au MES, Vous aviez aimé le TCE
Hé bien, vous allez adorer le TSCG !

L'humain d'abordEn mai 2005, nous avions eu à voter par référendum pour la ratification du TCE (Traité Constitutionnel Européen). Traité qui mettait en avant la concurrence « libre et non faussée » ainsi que la libre circulation des capitaux mais rendait impossible de fait l’harmonisation des politiques fiscales, sociales et environnementales communes !
Toutes nos « élites » politiques et journalistiques s’esbaudissaient devant les qualités évidentes de ce traité et ordonnaient au citoyens incompétents que nous sommes de voter pour ce traité ? seule une petite minorité d’élus (PCF, la gauche du PS avec Mélenchon, Emmanuelli et Fabius) et d’associations (ATTAC) lisaient avec attention le contenu, l’analysaient et diffusaient une argumentation solide.

On connaît la suite de l’histoire ; malgré le soutien de 90 % des journaleux à travers leurs articles et leurs émissions, malgré le soutien de élus de droite et de « gauche » confondus dans une admiration sans bornes devant ce traité, les citoyens français renvoyèrent ces « élites » dans leur foyer en refusant ce traité à près de 55 % des voix.

Donc, fort marri par le déboire de son prédécesseur, le président Sarkozy convoqua le congrès (députés et sénateurs) à Versailles le 4 février 2008 pour faire valider ce traité (ou du moins son double) et tous nos élus qui sont bien plus intelligents que nous, cédèrent avec délices aux exigences du libéralisme économique proposées par l’Europe.

Nos entreprises n’ont pas pu embaucher directement de plombiers polonais au salaire polonais … elles peuvent seulement sous-traiter en France certaines activités à des entreprises polonaises qui emploient des polonais au salaire polonais !

Mais ce n’était pas suffisant !

La crise des « subprimes » de fin 2008 est passée par là et rien ne va plus.

  • Figurez vous que des américains sans le sou ont eu l’outrecuidance d’obliger les banques à leur prêter de l’argent alors même qu’ils n’avaient pas l’intention de les rembourser !
  • Figurez vous que ces mêmes banques ont, en toute innocence, refilé ces prêts – codés triple A par les agences de notation – à d’autres banques, dont les banques européennes, attirées par les promesses de rendements financiers faramineux
  • Figurez vous que les banques qui ont rachetés ces prêts – avec l’aval de leurs dirigeants, cadres, traders, aux salaires de misère – se sont aperçu, mais un peu tard, qu’elles n’avaient acheté que du vent ! et se sont donc trouvées quasiment ruinées

Pour sauver leurs économies et leurs banques sans augmenter les impôts des plus nantis, les états européens s’endettent. 
La Grèce en est le cas le plus caricatural. Quand le gouvernement conservateur avait été conseillé par la banque Goldman Sachs pour planquer ses déficits, personne n’y trouvait à redire mais quand arrive le gouvernement social démocrate de Papandréou et aussitôt les turpitudes grecques sont rendues publiques. 
Mario Draghi , vice président de la branche européenne de Goldman Sachs avant de devenir président de la BCE en 2011 était bien placé pour connaître ces malversations mais, croix de bois croix de fer, il n’était au courant de rien !
Bien entendu, la Banque Centrale Européenne de Trichet puis Draghi ne voit pas le moindre lézard à ce que, prêtant à 1 % aux banques commerciales, celles ci reprêtent ensuite les mêmes sommes à 6% , 7 % aux états … voire à 16 % à la Grèce !

Les traités européens précédents avaient bien prévus que les banques centrales ne peuvent créer de la monnaie, seul le « marché » peut financer les états !

Or, ne voilà t il pas que les dettes des états européens commencent à s’aggraver et qu’on en arrive au point ou le « marché » commence à s’inquiéter

Situation insoutenable !

L’Europe nous propose alors le M.E.S. (Mécanisme Européen de Stabilité).

Un fonds de 500 milliards d’euros abondé par les états, – …qui les empruntent sur les marchés – destiné à prêter de l’argent aux états en difficultés financières…sous réserve que ces états s’engagent à signer ensuite le TSCG , qu’il y ait une coopération étroite avec le FMI, et qu’un programme d’ajustement macroéconomique compatible avec les mesures des politiques économiques européennes soit signé. 
En clair, on vous prête mais à condition que vous mettiez en place une politique économique libérale en en faisant supporter le poids sur les catégories populaires et surtout, surtout, que vous n’attaquiez pas les capitalistes – car les « marchés » pourraient en prendre ombrage ! –

Le MES sera validé en France le 12 Février 2012 et la plus grande partie de nos députés « de Gauche » se sont courageusement abstenus !

Il manquait encore un étage pour parachever l’emprise du libéralisme économique en Europe ; ce sera le TSCG ! (Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance, aussi appelé pacte budgétaire).

Le TSCG c’est tout simple : c’est inscrire dans la constitution qu’un état n’a pas le droit d’avoir un déficit public annuel supérieur à 0.5 % de son PIB ni un total de son endettement supérieur à 60 % du PIB sinon – pan pan cul cul – il devra payer de lourdes pénalités financières… aggravant ainsi un peu plus sa situation. Un état peut signaler auprès de la commission européenne si son voisin ne respecte pas ces critères – cafteur va! –

Et pour que les règles soient bien observées, les états devront soumettre au préalable leurs budgets à la commission européenne dont le caractère social est bien connu. Même que les hauts fonctionnaires de la commission européenne, qui n’ont pas eu à s’abaisser pour se faire élire tellement doués qu’ils sont, sont les seuls à déterminer la méthode de calcul. Le tout sans pénaliser les capitalistes car les « marchés » pourraient « s’inquiéter » !

Encore plus clairement, les états sont obligés d’appliquer une politique d’austérité pour leur population, imposée par des eurocrates non élus, sinon ils devront payer des pénalités.
Et qui dit politique d’austérité dit baisse des salaires, plans sociaux, baisse des retraites, plafonnement ou diminution du nombre de fonctionnaires, d’infirmières, moins de rentrées d’impôts, donc augmentation de ces impôts …

C’est ce traité que nos députés et nos sénateurs se préparent à accepter cet automne.

En réalité, ce TSCG, ce n’est que la cerise sur le gâteau car un ensemble de règlements, appelés « six pack » – non, ce n’est pas de la petite bière en pack de 6 – a été adopté par le parlement européen le 14 Septembre 2011. cet ensemble de règlements préparaient déjà l’ensemble des diktats du PSCG et a été voté sans que les citoyens en soient informés.

Soyons sans crainte, nous français, car les « marchés » ne s’inquiètent pas du tout du gouvernement social démocrate de François Hollande et notre pays peut continuer à emprunter sur les « marchés » à des taux très faibles

Le changement, c’est maintenant !

Maintenant quand ?

 

 

 

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Mai 27

Motion contre les prêts toxiques

La municipalité d’Angoulême a pris une motion contre les prêts toxiques qui est un bon modèle pour toutes les municipaltés :

Attendu que, ces dernières années, les banques ont incité un grand nombre de collectivités, d’établissements publics, d’organismes de logement social et d’associations à financer leurs investissements au moyen de prêts structurés construits sur des montages spéculatifs complexes dont le risque était supporté par les seuls emprunteurs ;

Attendu que l’augmentation des taux de ces prêts a sérieusement dégradé la situation financière des emprunteurs au point de voir l’Assemblée Nationale mettre en place une commission d’enquête qui a révélé par un rapport en date du 6 décembre 2011 que l’ensemble des acteurs publics locaux (collectivités territoriales, établissements publics de santé et organismes du logement social) a souscrit pour 32,1 milliards d’euros de prêts structurés dont 18,8 milliards d’euros d’encours à risque et que les banques n’ont pas satisfait à leur obligation de conseil ;

Attendu qu’en plus des surcoûts occasionnés par ces prêts structurés à risque qui impactent brutalement leurs souscripteurs, les acteurs publics se trouvent confrontés à la raréfaction du crédit, étant donné que Dexia, premier prêteur de l’économie locale en France, est dans l’incapacité de consentir le moindre financement du fait de son démantèlement en cours, démantèlement très coûteux pour les États français et belge, et que la plupart des autres banques, qui suivaient Dexia dans ses pratiques irresponsables, viennent de décider de se retirer brutalement du marché des acteurs publics en avançant l’argument que les normes prudentielles de Bâle III font peser davantage de contraintes ;

Attendu que les collectivités locales assurent plus de 70% de l’investissement public, un crédit plus rare et plus cher ne ferait qu’amplifier le mouvement de récession qui touche notre pays tout en privant la population des services qu’elle est en droit d’attendre ;

Le Conseil Municipal :

Affirme publiquement que sa politique d’endettement est mise exclusivement au service de l’amélioration des conditions de vie de tous ses concitoyens et rejette toute forme d’endettement à caractère spéculatif ;

Décide de ne contracter que des prêts classiques à taux fixe ou à taux révisable, avec des marges et des conditions de sortie correctes ;

Demande solennellement aux autorités de l’État de mettre en demeure les banques de transformer les prêts « toxiques » en prêts classiques, sans surcoût, sans allongement de durée et sans clause léonine ou abusive, les banques devant supporter la totalité des surcoûts que leurs produits ont générés pour les emprunteurs ;

Demande à l’État de mettre en place un véritable service public de financement des collectivités locales ;

Adopte le label « Collectivité pour un audit citoyen » initié par le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique, dont il approuve la démarche, pour lancer un vaste débat public sur la question.

 

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Mai 27

Motion contre les prêts toxiques

La municipalité d’Angoulême a pris une motion contre les prêts toxiques qui est un bon modèle pour toutes les municipaltés :

Attendu que, ces dernières années, les banques ont incité un grand nombre de collectivités, d’établissements publics, d’organismes de logement social et d’associations à financer leurs investissements au moyen de prêts structurés construits sur des montages spéculatifs complexes dont le risque était supporté par les seuls emprunteurs ;

Attendu que l’augmentation des taux de ces prêts a sérieusement dégradé la situation financière des emprunteurs au point de voir l’Assemblée Nationale mettre en place une commission d’enquête qui a révélé par un rapport en date du 6 décembre 2011 que l’ensemble des acteurs publics locaux (collectivités territoriales, établissements publics de santé et organismes du logement social) a souscrit pour 32,1 milliards d’euros de prêts structurés dont 18,8 milliards d’euros d’encours à risque et que les banques n’ont pas satisfait à leur obligation de conseil ;

Attendu qu’en plus des surcoûts occasionnés par ces prêts structurés à risque qui impactent brutalement leurs souscripteurs, les acteurs publics se trouvent confrontés à la raréfaction du crédit, étant donné que Dexia, premier prêteur de l’économie locale en France, est dans l’incapacité de consentir le moindre financement du fait de son démantèlement en cours, démantèlement très coûteux pour les États français et belge, et que la plupart des autres banques, qui suivaient Dexia dans ses pratiques irresponsables, viennent de décider de se retirer brutalement du marché des acteurs publics en avançant l’argument que les normes prudentielles de Bâle III font peser davantage de contraintes ;

Attendu que les collectivités locales assurent plus de 70% de l’investissement public, un crédit plus rare et plus cher ne ferait qu’amplifier le mouvement de récession qui touche notre pays tout en privant la population des services qu’elle est en droit d’attendre ;

Le Conseil Municipal :

Affirme publiquement que sa politique d’endettement est mise exclusivement au service de l’amélioration des conditions de vie de tous ses concitoyens et rejette toute forme d’endettement à caractère spéculatif ;

Décide de ne contracter que des prêts classiques à taux fixe ou à taux révisable, avec des marges et des conditions de sortie correctes ;

Demande solennellement aux autorités de l’État de mettre en demeure les banques de transformer les prêts « toxiques » en prêts classiques, sans surcoût, sans allongement de durée et sans clause léonine ou abusive, les banques devant supporter la totalité des surcoûts que leurs produits ont générés pour les emprunteurs ;

Demande à l’État de mettre en place un véritable service public de financement des collectivités locales ;

Adopte le label « Collectivité pour un audit citoyen » initié par le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique, dont il approuve la démarche, pour lancer un vaste débat public sur la question.

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Mai 17

Fête Rebelle et Fraternelle, 19 mai

Le Front de Gauche organise une fête « Rebelle et Fraternelle » le samedi 19 mai à Maine-de-Boixe.

Bar, Repas, Concerts pour soutenir la candidature de Sylvain Minbiolle aux législatives, 3ème circonscription de Charente.

Avec : Jules Pangouze, Les Fusibles et Tonimech.

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